Loire : à cause de deux élèves violents, le maire ferme l’école primaire
Deux élèves de 6 et 7 ans perturbent depuis deux ans le fonctionnement de l’établissement en multipliant les actes de violence jusqu’à la blessure d’une institutrice.
Si l’école primaire de Saint-Victor-sur-Rhins dans la Loire reste fermée ce mardi, ce n’est pas à cause d’une grève des enseignants, mais bien à cause d’une décision du maire de la commune. Pour attirer l’attention des services de l’Éducation nationale sur les comportements violents de deux élèves devenus ingérables, l’élu a en effet décidé de frapper un grand coup suite à la blessure d’une institutrice.
Deux ans de violence
Ce sont nos confrères du quotidien Le Progrès qui relaient l’information. Les grilles de l’école resteront fermées aujourd’hui pour exprimer le ras-le-bol du maire et de la communauté éducative. Depuis deux ans en effet, deux élèves de 6 et 7 ans sèment le trouble dans l’établissement.
En plus de se montrer violents avec les autres enfants, ils multiplient les insultes et les coups à l’encontre du personnel de l’établissement. C’est la blessure d’une institutrice qui a poussé le maire à prendre la décision de fermer l’école aujourd’hui en proposant un service minimum aux parents qui ne peuvent faire garder leurs enfants.
Jeudi dernier, en voulant rattraper l’un des élèves perturbateurs qui souhaitent quitter la classe sans son autorisation, l’enseignante a en effet trébuché et s’est ouvert le front en chutant. Une blessure qui a nécessité 25 points de suture et un arrêt de travail d’une semaine.
Alerter l’inspection académique
Delphine Tournus, adjointe à la vie scolaire, a précisé à l’AFP qu’un conseil d’école extraordinaire est programmé ce mardi soir et qu’à l’issue de ce dernier, l’Éducation nationale devra prendre des décisions concrètes au sujet des deux enfants qui se trouvent « en situation de mal-être à l’école » et dans l’impossibilité de « suivre un cursus normal » malgré la présence d’auxiliaires de vie scolaire (AVS) à plein temps.
Suite à l’incident de jeudi, l’adjointe à la vie scolaire indique avoir retrouvé « six enseignantes et trois AVS en pleurs ». À nos confrères, le directeur académique Jean-Pierre Batailler a indiqué qu’« Un enfant ne justifie pas la fermeture d’une école. »