Loir-et-cher : deux migrants égyptiens étaient exploités dans une casse-auto
Les suspects, un père et son fils, seront jugés au début l'année prochaine. Les deux migrants âgés d'une vingtaine d'années n'étaient pas rémunérés.
Début 2020, un père et son fils seront jugés devant le tribunal correctionnel de Blois (Loir-et-Cher). Interpellés au début du mois de décembre, ils sont poursuivis pour « soumission d’une personne vulnérable dépendante à des conditions d’hébergement et de travail indignes », mais aussi d' »aide à l’entrée, à la circulation et au séjour irrégulier d’étrangers » sur le territoire français.
Des migrants recrutés à Paris
Originaires d’Île-de-France, ils sont soupçonnés, tout en promettant hébergement et rémunération, d’avoir recruté deux migrants égyptiens dans un campement à proximité de la Porte de la Chapelle à Paris. Leur tâche consistait à démonter en pièces détachées ou de remettre en état « brut » des véhicules dans une casse-auto située dans la commune de Mer. Les gendarmes ont indiqué que ces véhicules devaient ensuite être expédiés en Afrique.
160.000 euros de bénéfices
Seulement, les deux hommes n’étaient pas rémunérés et c’est à l’occasion d’un contrôle routier qu’ils ont été interceptés. D’après la gendarmerie, c’est un chiffre d’affaires de 160.000 euros qui a été réalisé grâce à leur travail, et le préjudice aux prestations sociales avoisinerait les 60.000 euros. Quant au gérant de la casse, il a également fait l’objet d’une interpellation.