Loir-et-Cher : Des parents portent plainte contre le Samu après la mort de leur fils
Les plaignants estiment qu’une mauvaise prise en charge est à l’origine de la mort de l’adolescent de 13 ans.
Depuis les révélations autour de l’affaire Naomi Musenga, les plaintes semblent se multiplier contre le Samu. Après une famille du Lot, ce sont cette fois les parents d’Amaury, un jeune garçon de 13 ans atteint d’une tumeur cérébrale décédé en 2014, qui estiment que le cas de leur enfant n’a pas été pris au sérieux par une opératrice du Samu avant une erreur dans l’hôpital choisi pour la prise en charge.
Complication après une opération
Ce sont nos confrères de France Bleu Orléans qui relaient l’information. L’affaire remonte au mois d’octobre 2014 lorsque l’on détecte une tumeur au cerveau au jeune garçon. Ce dernier doit être opéré à Tours et il subit une ponction lombaire le 10 novembre avant d’être autorisé à rentrer chez lui.
Mais la nuit suivante, l’adolescent est pris d’un violent malaise et son état se dégrade rapidement. Sa mère contacte alors son médecin traitant et le service de neurochirurgie de Tours qui suivait le cas d’Amaury. On lui conseille alors d’appeler le Samu pour un transport en urgence au CHU de Tours.
Mauvais aiguillage
Si le Samu arrive rapidement sur place, l’ambulance ne déposera pas le jeune garçon au CHU de Tours, mais à l’hôpital de Romorantin qui n’a pas l’équipement nécessaire pour un tel cas. L’hôpital contactera une nouvelle fois le Samu pour enfin transporter le jeune homme à Tours. Le médecin qui effectue l’appel ne dira pas à son interlocutrice que l’adolescent était dans un état critique et selon l’enregistrement qui est en possession du Procureur de la République de Blois, préférera évoquer la météo et son look.
Un hélicoptère arrivera finalement sur place à 10 h 45 pour transporter Amaury, mais le départ sera une nouvelle fois retardé, car les anesthésistes de l’hôpital n’ont pas pris le temps d’intuber le jeune homme alors que son état le nécessitait. Finalement, l’adolescent arrivera à l’hôpital dans un état critique. Il décédera sur place début décembre.
Après avoir récupéré le dossier de prise en charge de leur fils auprès du Samu du Loir-et-Cher, les parents ont décidé de porter plainte pour atteinte involontaire à la vie. Le rapport d’expertise de la Commission de Conciliation et d’Indemnisation des accidents médicaux indique que le Samu « a refusé de mettre en jeu les moyens nécessaires lors de l’appel de Madame Boyer pour transférer Amaury en neurochirurgie ». Une enquête préliminaire a été ouverte par le procureur de la République de Blois.