Loi Travail : Jean-Claude Mailly évoque du mieux
Au sortir de nouvelles discussions avec le gouvernement au sujet de la loi Travail, le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly parle d'un progrès en marche qu'il souhaite voir se poursuivre.
Il n’excluait pas que le rendez-vous accordé par le gouvernement puisse se conclure sans avancée notable sur le sujet de la loi Travail. Une prudence qui a possiblement conduit à ce que le secrétaire général de Force ouvrière (FO) Jean-Claude Mailly apparaisse relativement satisfait au sortir des nouvelles discussions de mercredi.
Avant ce face-à-face, le gouvernement avait annoncé des amendements à venir sur l’article 13 de la réforme. Auprès de nos confrères du Monde, la ministre du Travail Myriam El Khomri aura apporté des explications sur ce point : “Dans un souci de clarification, dans les cas où la loi ne prévoit pas la primauté de l’accord d’entreprise, nous souhaitons qu’au sein de chaque branche, employeurs et syndicats négocient pour définir les thèmes sur lesquels un accord d’entreprise ne pourra pas déroger à l’accord de branche.”
Mailly sur la loi Travail : “réhabiliter” la branche
Le secrétaire général de FO ajoute quant à lui qu’une révision de l’article 13 conduirait à classer les thèmes selon qu’ils relèvent de l’entreprise, des branches ou d’autres parties. Des voix ont évoqué des ressemblances avec des propos tenus mardi par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger favorable au texte, qui appelait ainsi à “que dans chaque branche, une négociation puisse être ouverte pour définir […] l’ensemble des règles auxquelles l’accord d’entreprise ne peut déroger”.
Dans des propos rapportés par Libération, Jean-Claude Mailly défend cependant une idée initialement non présente dans la réforme : “Le projet de loi ne parlait pas de la branche et on pouvait craindre qu’un mouvement de fragilisation de la branche soit engagé. Il s’agissait donc de la réhabiliter de manière générale”.
“Ces évolutions montrent bien que nous avions raison”
Et tout en apparaissant quelque peu réjoui que le gouvernement et les syndicats aient trouvé un terrain d’entente, le secrétaire appelle à maintenir les efforts en vue d’un accord définitif : “Ces évolutions montrent bien que nous avions raison de dire que le projet de loi n’était pas bon. Bref, il y a du progrès, mais il faut continuer.”