Loi : Le chant du coq et les odeurs de la campagne classés au ‘patrimoine sensoriel français’
Le Parlement a reconnu la notion de 'patrimoine sensoriel' des campagnes. Afin de dissuader les citadins de porter plainte, les nuisances sonores et olfactives sont désormais protégées.
Cigales, vaches et ânes bruyants, chant du coq ou odeurs du lisier, les plaintes vont chuter grâce à la loi adoptée par le Parlement faite pour protéger le “patrimoine sensoriel” des campagnes. Les rapporteurs du texte espèrent que cette nouvelle protection sera dissuasive, pour éviter les plaintes de néo-ruraux ou de vacanciers ne souhaitant pas entendre trop tôt le chant du coq…
‘Attention, vous êtes dans un territoire où vous saviez
Sur Franceinfo, le député UDI de Lozère, Pierre Morel-À-L’Huissier, explique : “Avec cette toute nouvelle loi, un juge pourra dire ‘attention, vous êtes dans un territoire où vous saviez, avant de vous installer qu’il y avait un certains nombres de pratiques, d’identités à respecter’. Ce patrimoine réel sera juridiquement protégé et sera intégré au même titre que lorsque vous achetez une maison. On vous indique où vous avez des réseaux d’eau, des réseaux d’assainissement, vous aurez également un petit paragraphe faisant apparaître que vous êtes dans une zone rurale avec des caractéristiques précises”, ajoute l’élu. Joël Giraurd, le secrétaire d’Etat chargé de la ruralité, a approuvé ce nouveau texte : “Il s’agit d’une bonne proposition de loi de défense de la ruralité. La vie à la campagne suppose d’accepter quelques nuisances“, précise-t-il. Il y a deux ans, un couple en vacances avait demandé le recours à des insecticides afin de tuer des cigales, jugées trop bruyantes…Si la ruralité est regardée avec intérêt par ceux qui cherchent à s’éloigner des villes, les nouveaux arrivants doivent avoir conscience que ce n’est pas toujours “un territoire silencieux”.