Logement : La France compte 5,2 millions de “passoires énergétiques” sur 30 millions de résidences principales
Alors qu’ils étaient 4,8 millions en 2018, le chiffre des logements qui seraient des passoires thermiques en France a augmenté en 4 ans. Explications.
D’après la récente étude de l’ONRE (Observatoire national de la rénovation énergétique), il y aurait en France 5,2 millions de logements dits “passoires énergétiques”. Un chiffre en hausse par rapport à l’année 2018 et ses 4,8 millions ‘passoires thermiques’.
Le bâtiment représente 120 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an
Pourquoi une telle augmentation ? Elle est due à la nouvelle méthode de calcul : Avant, on estimait juste la consommation d’énergie des logements, mais aujourd’hui on ajoute les émissions de gaz à effet de serre. Les logements classés F et G à la suite de diagnostics énergétiques sont les plus énergivores (ils représentent donc 17,3 %). Le bâtiment représente 120 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an, soit 20 % des émissions en France
L’Observatoire national de la rénovation énergétique note qu’environ 1,5 million de résidences principales (5 % du parc) sont considérées comme ‘peu énergivores’, elles sont étiquetées A ou B par le DPE. Les logements chauffés au fioul sont 44 % à être classés F ou G alors que les logements chauffés au gaz ou au bois et par un réseau de chaleur apparaissent plus performants énergétiquement (respectivement 12 % et 13 % d’étiquettes F et G), précise l’ONRE.
Un DPE “projeté”
Rappelons que les logements classés G sur le DPE ne pourront plus être mis en location sur le marché dès janvier 2025. En 2028, ce sera au tour des logements classés F, avant ceux classés E en 2034.
A ce jour, vous pouvez faire réaliser un DPE “projeté”, à savoir un diagnostic qui fait état de la consommation en énergie estimée après travaux. Il mesurera la consommation d’énergie du bâtiment une fois que des travaux visant à le rendre moins énergivore seront entrepris.