« Lock Out » : Luc Besson condamné pour plagiat de « New York 1997 »
Après avoir fait appel d'une première condamnation pour plagiat, Luc Besson vient d'écoper d'une plus lourde peine : 465.000 euros à verser aux plaignants pour avoir plagié le "New York 1997" de John Carpenter avec "Lock Out".
L’observation semblait tenir de l’évidence dès la sortie de Lock Out. Sorti en 2012 sur un scénario de James Mather, Stephen St. Leger (les réalisateurs du film) et Luc Besson, le long-métrage apparaissait ainsi comme un remake non avoué de New York 1997 de John Carpenter, d’une vingtaine d’années son aîné.
Non avoué car lors de leurs conférences organisées avec la presse, ni les réalisateurs de Lock Out, ni Luc Besson n’avaient admis une quelconque inspiration du film de John Carpenter, lequel aura fini par poursuivre Luc Besson en justice pour plagiat. En 2015, il gagnait son procès.
Besson condamné en appel pour un remake inavoué de « New York 1997 »
Télérama.fr rappelle ainsi que Luc Besson aura été condamné une première fois, par le tribunal de grande instance de Paris, à verser 80.000 euros de dommages et intérêts aux plaignants pour « contrefaçon caractérisée ». Dans le détail, 50.000 euros étaient pour le StudioCanal, qui possède les droits d’exploitation de New York 1997, et 20.000 euros pour Nick Castle, co-scénariste du film. Le reste revenant vraisemblablement à John Carpenter.
Considérant ce verdict comme une « entrave à la liberté artistique », le réalisateur de Nikita avait décidé de faire appel. Et d’avoir été débouté le 10 juin dernier et d’être désormais condamné à verser 465.000 euros aux plaignants.
De « simples similitudes » pour EuropaCorp
Pour la justice, « la reprise massive par ‘Lock Out’ d’éléments essentiels de ‘New York 1997’ semblablement agencés est constitutive de contrefaçon ». Les magistrats sont allés jusqu’à citer une copieuse liste d’éléments semblables entre les deux films. Jointe par BFM Business, la société de production de Luc Besson EuropaCorp, qui a choisi de ne pas faire appel de cette nouvelle décision, estime que la condamnation est disproportionnée en regard des torts affichés.
« La modicité de la condamnation montre que les tribunaux n’ont finalement retenu que de simples similitudes par rapport à l’importance des sommes demandées par les plaignants. Néanmoins, comme nous l’avons toujours dit, nous ne partageons pas l’interprétation faite par les tribunaux, car nous considérons que les deux œuvres n’ont rien de similaire dans leur impression d’ensemble. »