Lille : une manifestation de 300 personnes pour réclamer la fermeture d’un bar privé d’extrême droite
Dimanche, 300 personnes ont manifesté à Lille pour réclamer la fermeture du bar privé d'extrême droite La Citadelle. Une dizaine de jours plus tôt, le parquet de Lille avait ouvert une enquête préliminaire après la diffusion d'un documentaire interpellant.
Dimanche, ils étaient quelque 300 personnes à manifester dans les rues de Lille, mais les doléances entendues n’avaient rien de commun avec celles des Gilets jaunes puisqu’il était question de réclamer la fermeture d’un bar privé d’extrême droite.
La Citadelle, tel est son nom, est un établissement accessible au groupuscule d’extrême droite Génération Identitaire. Une dizaine de jours avant cette manifestation, le 12 décembre dernier, le parquet de Lille avait ouvert une enquête préliminaire “au regard des violences et des propos tels qu’ils apparaissent” dans un documentaire sur ce bar récemment diffusé à la télévision.
300 personnes réclament la fermeture de La Citadelle, une enquête préliminaire ouverte
C’est la chaîne de télévision quatarie Al Jazeera qui avait programmé ce documentaire intitulé Generation Hate et dans lequel on pouvait voir des membres de Génération Identitaire filmés en caméra cachée. Rien de répréhensible à première vue sauf que, rapporte franceinfo, les discussions avaient une teneur raciste, on y parlait de ratonnades avec fierté et l’on y trinquait au Troisième Reich.
Une précédente manifestation s’était tenue en 2016
Samedi au travers d’un communiqué, le parti de La France Insoumise a appelé à “la fermeture définitive de ce foyer d’incitation à la haine raciale”, ainsi qu’à la “dissolution des groupuscules d’extrême droite violents” qui “menacent les valeurs fondamentales du pays”.
Ce n’est pas la première fois que l’on manifeste pour s’insurger contre l’existence de ce bar, ouvert en septembre 2016 à quelque cents mètres de la Grand-Place et seulement aux adhérents. En novembre 2016, soient deux mois après son lancement, ils avaient ainsi été un certain nombre à se réunir pour réclamer la fermeture de l’établissement.