Lille : 5 ans après, le burn-out d’une agente hospitalière reconnu par la justice
La direction de l’hôpital ne voulait pas imputer la maladie de la salariée à son service.
L’épuisement professionnel de cette employée du Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) a finalement été reconnu. Le tribunal administratif de Lille (Nord) vient en effet de statuer en faveur de cette ancienne aide-soignante qui avait été victime « burn-out avec réaction dépressive et anxieuse » en 2012.
Elle ne peut plus se rendre au travail
Ce sont nos confrères de La Voix du Nord qui relaient l’histoire de cette aide-soignante qui a fini par craquer psychologiquement. Salariée de l’hôpital depuis 1999, le parcours professionnel de cette dernière basculera lorsqu’un enfant hospitalisé perdra la vie dans son service.
Le début d’une lente descente aux enfers pour l’employée qui commencera à rencontrer de gros problème de santé. Un jour, alors qu’elle se rend à son travail, elle stoppe net son véhicule sur la route et demande à être hospitalisée dans un autre établissement. Le diagnostic tombe, elle est atteinte de « burn-out avec réaction dépressive et anxieuse » et doit être placée en arrêt maladie. Une expertise permettra de découvrir un syndrome post-traumatique suite au décès de l’enfant.
La justice tranche
Du côté de l’hôpital, malgré la préconisation d’un reclassement professionnel de la salariée effectuée par la commission de réforme hospitalière en 2013 et en 2014, la direction de l’hôpital refuse d’imputer le burn-out de l’employée à son service. Cette dernière évoque des « mises en garde répétées » et la mise en place de « consignes de service » que la salariée n’aurait pas respectées.
Après un long combat judiciaire, le tribunal administratif a finalement obligé le directeur du CHRU de Lille à reconnaître la responsabilité de l’hôpital dans la maladie de l’agente.