Libye : l’ONU craint un transfert d’armes à des mains non étatiques
Des experts de l'ONU redoutent que de potentiels transferts d'armes libyens ne fassent intervenir des acteurs non étatiques.
Plusieurs requêtes visant à acquérir un matériel militaire conséquent ont été formulées par le gouvernement libyen. Parmi elles, la demande de quelques hélicoptères de combat, d’une vingtaine d’avions de chasse, d’une centaine de chars et de milliers de munitions. Un équipement supposément nécessaire dans l’affrontement des milices armées.
Et si, dans un document destiné au Conseil de sécurité, des experts de l’ONU reconnaissent que les autorités libyennes souffrent de “la menace que représentent les mouvements terroristes de Libye“, ils évoquent dans le même temps la crainte “que ce matériel ne soit utilisé contre des zones et des installations sous le contrôle de milices rivales qui ne sont pas des groupes terroristes”. C’est ce qu’indique une dépêche de l’APS rapportée par El Watan.
Transferts d’armes en Libye : trop risqués pour l’ONU ?
L’ambassadeur de la Libye à l’ONU, Ibrahim Dabbashi, s’est expliqué quant à la demande de levée d’embargo émise par le gouvernement libyen : il est ainsi question, selon lui, “de renforcer la capacité de l’armée de l’air libyenne de surveiller le territoire et les frontières du pays afin d’empêcher les terroristes d’atteindre les champs et les installations pétrolifères”.
L’ambassadeur monte au créneau
Dans une apparente tentative de faire progresser les discussions concernant l’autorisation de transferts d’armes, l’ambassadeur a rappelé qu’il n’est pas concevable d’“empêcher le gouvernement de se procurer les armes et équipements militaires nécessaires pour renforcer l’armée”, alors que l’on critique “ce même gouvernement pour ne pas être capable d’assurer la sécurité, de contrôler les frontières et de prévenir le prolifération des armes”.