L’Homme au pistolet d’or : un film James Bond qui ose l’insolite

Image d'illustration. L'Homme au pistolet d'orEON Productions / PR-ADN
Il y a 51 ans, l’un des scénarios les plus surprenants de la saga James Bond prenait vie à l’écran, reprenant fidèlement une intrigue déjà présente dans les romans originaux consacrés au célèbre agent secret britannique.
Tl;dr
- L’Homme au pistolet d’or se distingue dans la saga James Bond par son audace et des éléments insolites, comme le fameux « troisième téton ».
- James Bond tente un stratagème original en utilisant une prothèse pour tromper son rival Scaramanga, mais la manœuvre échoue.
- Ce détail, tiré du roman de Ian Fleming, reste un clin d’œil littéraire et n’influence pas réellement l’intrigue du film.
Un Bond pas comme les autres
Pour beaucoup, la saga James Bond incarne une certaine idée de l’élégance, du danger et de l’exotisme. Mais certains volets se distinguent par leur audace, à l’image de L’Homme au pistolet d’or, sorti il y a déjà 51 ans. Porté pour la seconde fois par Roger Moore, ce neuvième film frappe fort au box-office américain, récoltant plus de 21 millions de dollars à sa sortie — soit près de 130 millions actualisés aujourd’hui. Pourtant, au-delà des gadgets sophistiqués et des courses-poursuites endiablées, c’est bien une curiosité anatomique qui va marquer les esprits.
L’audace scénaristique du « troisième téton »
Dès les premières minutes, le spectateur comprend que ce Bond-là va bousculer les habitudes. Exit l’introduction spectaculaire centrée sur l’agent secret ; place au camp adverse avec la découverte de Francisco Scaramanga, incarné par un magistral Christopher Lee. Sur une plage baignée de soleil, le film révèle non seulement l’assistant Nick Nack (joué par Hervé Villechaize) et un tueur en quête de gloire… mais aussi ce fameux « troisième téton », détail insolite transformé en signature du personnage.
Un subterfuge qui fait sourire
Ce trait physiologique, décrit par Bond lui-même comme une « superfluous papilla », devient rapidement central. Persuadé que cette particularité peut servir d’astuce pour approcher son rival, notre espion imagine un stratagème étonnant : il se colle une prothèse identique pour se faire passer pour Scaramanga auprès d’un gangster local à Bangkok. L’idée est ingénieuse… sauf qu’elle tourne court : le faux téton est mal placé et Scaramanga rôde déjà dans les parages, renversant la situation au détriment du célèbre agent secret.
Détail futile ou clin d’œil littéraire ?
On pourrait s’interroger sur la pertinence d’un tel choix scénaristique. A-t-il vraiment aidé Bond dans sa traque ? Finalement, l’intrigue avance sans que cet appendice ne change grand-chose au fil rouge. Selon une réplique du film, certains cultes verraient dans cette anomalie un signe d’invulnérabilité ou de puissance sexuelle hors norme… Une exagération bien sûr, puisque rien n’empêche la chute du vilain à la fin. Ce détail invraisemblable trouve en réalité ses racines chez Ian Fleming, auteur du roman éponyme — ultime pied-de-nez d’un écrivain qui savait décidément surprendre jusqu’au bout.