L’exploitation des ressources spatiales, un nouvel eldorado
Le cabinet PwC estime que d’ici 2045, l’exploitation des minerais célestes pourrait générer entre 73 et 170 milliards d’euros de chiffre d’affaires au niveau mondial.
Les agences spatiales luxembourgeoise et européenne (LSA et ESA) ont commandé une étude au cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC).
Selon ce dernier, usines spatiales et minage d’astéroïdes pourraient générer 73 à 170 milliards d’euros d’ici 2045.
Des “investissements massifs” à prévoir
Avant cela, des “investissements massifs” seront nécessaires, estime le cabinet. Mais pour Mathias Link, directeur des affaires internationales au sein de la LSA, “Un tel développement va se produire, la seule incertitude est le timing ”.
Mais que “récolter” concrètement, et dans quel but ? De l’eau, ou certains minerais susceptibles d’être utilisés comme carburant ou composant des infrastructures spatiales, pour ainsi réduire le coût des missions.
Une fois sur Terre, les composants peuvent être fournis à l’industrie automobile, la médecine, ou encore l’électronique, mais avec toutefois un gain financier moins important que pour une utilisation dans l’espace, précise l’étude.
Des centaines de milliers d’emplois en vue
Tourismes spatial, planifications d’ici 2045 de missions spatiales institutionnelles ou privées ont servi de base à l’étude de PwC; tout comme des projets d’installations humaines sur la Lune ou Mars.
Tous ces éléments font penser au cabinet d’études que 845.000 à 1,8 million d’emplois à temps plein pourraient ainsi être générés à cet horizon.
Le gouvernement du Luxembourg a lancé il y a deux ans un programme audacieux baptisé sobrement SpaceResources. Mathias Link précise : “Au début, on pensait qu’on s’attaquait à une petite niche mais on s’est rendu compte au fil des années que ce marché est au centre d’une grande chaîne de valeur […] Le Luxembourg a une approche plus focalisée sur les ressources spatiales que les Etats-Unis qui restent la plus grande puissance spatiale au monde”.