L’étiquetage nutritionnel, un outil pour prévenir le cancer ?
Alors que la bataille entre pro et anti étiquetage nutritionnel fait rage, une étude de l'Inserm indique que s'il devait être mis en place, il serait un précieux indicateur de risques de cancer.
Prévu dans le cadre de la Loi santé, l’étiquetage nutritionnel n’est pas encore en place. Ce code couleurs, qui affiche clairement la valeur nutritionnelle d’un aliment, est entré dans le cadre d’une étude de l’Inserm pour déterminer son lien avec la prédiction de développement de tumeurs cancéreuses.
Qu’est-ce que le code 5 couleurs ?
Mais d’abord, en quoi consiste cet étiquetage ? Le Dr Mathilde Touvier, qui a mené les recherches, précise que le score de chaque aliment « sert de base au système à 5 couleurs baptisé 5-C (vert, jaune, orange, rose fushia, rouge) proposé par les scientifiques et considéré par le Haut conseil de la santé publique comme la signalétique la plus pertinente pour orienter les choix alimentaires des consommateurs « .
Ce score a été établi par la Food Standards Agency à partir des composés pertinents du point de vue de la santé publique. Calories, acides gras, sel, protéines,… tous participent à l’élaboration de la couleur finale. Mais outre l’apport d’une lecture simple de la valeur nutritionnelle, ce code pourrait également se révéler être un indicateur du risque de développer un cancer.
Une étude 1994-2007 qui sert de base
Et c’est une étude débutée en 1994 et 2007 qui vient se superposer à ce code de 5 couleurs. A l’époque, ce sont 6.435 personnes de cette SU-VI-MAX (Supplémentation en Vitamines et Minéraux AntioXydants) qui ont détaillé la composition de leurs repas. Les scores de qualité nutritionnelle ont été répartis en 5 catégories (chaque stade 20% correspondant à score allant en augmentant). Enfin les scores ont été mis en relation avec les cancers effectivement développés par les participants à l’étude. Et le constat est plus qu’instructif : le risque augmente constamment pour pointer à 34% parmi les personnes qui s’alimentent mal. Cependant, le lien était moins évident quant aux risques de cancer du sein et de la prostate.
Quoi qu’il en soit, selon les chercheurs de l’Inserm, cette étude va dans le sens de l’application du code à cinq couleurs.