L’Espagne retire son projet de loi controversé sur l’avortement
Finalement le texte de loi qui réduisait le droit à l'avortement en Espagne ne sera pas présenté devant le Parlement.
Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol a confirmé mardi le retrait de projet de loi sur l’avortement qui était très controversé. Le texte avait été proposé par Alberto Ruiz-Gallardón, le ministre de la justice. Ce dernier a admis qu’il “n’avait pas été capable” de présenter son texte devant le parlement et se retire de la vie politique : “La décision que j’ai prise n’est pas seulement d’abandonner le ministère de la justice, mais aussi d’abandonner la politique au bout de 30 ans.”
Mariano Rajoy a déclaré à la presse : “Le gouvernement a fait le plus d’efforts possible pour tenter de parvenir au meilleur consensus possible. Nous allons continuer à étudier des formules permettant de parvenir à un meilleur accord sur la réforme. Mais en ce moment, je crois avoir pris la décision la plus sensée”.
Un texte de loi qui faisait polémique
Ce texte de loi devait réduire les conditions qui permettaient à une femme de recourir à une interruption volontaire de grossesse. Jusqu’à présent, l’IVG est régi par une loi de 2010 qui autorise les femmes à se faire avorter jusqu’à 14 semaines de grossesse quelques soit les circonstances.
Mais ce texte n’autorisait les IVG que dans 2 circonstances :
- En cas de viol, si un dépôt de plainte avait été fait,
- ou si la grossesse présentait “un risque durable ou permanent” pour la mère, la demande devait alors être validée par 2 psychiatres.
Le texte de loi, considéré par beaucoup comme un retour en arrière, avait provoqué de vives contestations en Espagne, mais aussi dans le reste de l’Europe comme en France où des manifestaions pour soutenir le droit à l’avortement avait eu lieu.