Les verres à vin sont sept fois plus grand qu’il y a 3 siècles
Des chercheurs ont établi qu'en l'espace de trois siècles, la taille des verres à vin a sensiblement augmenté jusqu'à atteindre sept fois leurs dimensions initiales.
Il y a de cela quelques années, des scientifiques de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) s’étaient intéressés aux dimensions des verres à vin à travers les âges. Et d’avoir découvert que depuis les années 1700, cette taille a été multipliée par sept. Les résultats de cette étude, rapportés par The Guardian, indiquent ainsi que la contenance moyenne d’un verre à vin est de 449 ml de nos jours, alors qu’elle n’était que de 66 ml au début du XVIIIe siècle.
Les verres à vin des années 1970, trop réduits pour les plus petits verres actuels
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont réuni les mesures de 411 verres sur la période des trois derniers siècles. En jouant au jeu des comparaisons, il apparaît que le verre à vin que l’on pouvait remplir dans les années 1970 n’aurait pu accueillir que la moitié de la plus petite mesure officielle actuelle. Mesure étant de 125 ml. Le docteur Zorana Zupan, principale signataire de ces travaux, explique que “les verres à vin sont devenus un réceptacle commun dans lequel le vin était bu vers 1700. Cela a suivi le développement de la verrerie en cristal de plomb par George Ravenscroft à la fin du XVIIe siècle, qui a conduit à la fabrication de verres moins fragiles et plus grands que ce qui était possible auparavant.”
L’alcool, 5e facteur de risque de mortalité prématurée dans les pays riches
Miles Beale, directeur général de la WSTA (Wine and Spirits Trade Association), estime que ces augmentations ont une origine sociétale : “La taille d’un verre à vin reflète la tendance et la mode du moment et est souvent plus grande pour des raisons pratiques. Le vin rouge, par exemple, est servi dans un verre plus grand pour lui permettre de respirer, ce qui n’était peut-être pas une priorité il y a 300 ans.” L’étude souligne qu’au moment où ses conclusions étaient délivrées, l’alcool demeurait le cinquième facteur de risque de mortalité prématurée et d’invalidité dans les pays dits riches.