Les suisses ne veulent pas plus de congés payés
Dimanche dernier les Suisses étaient appelés à donner leur opinion sur l'augmentation du minimum légal des congés payés à travers un référendum. Actuellement de quatre semaines, les Helvètes ont refusé de passer à six semaines.
Ce sont près de 66,5% des votants qui se sont opposés au texte, le projet n’a pas su séduire les Suisses, même dans les endroits où il était pourtant au départ plutôt bien accueilli. Ainsi dans la région de Genève, assez favorable à l’augmentation du minimum légal, 52,6% des votants ont dit non. Le syndicat TravailSuisse a déclaré que cette décision était attendue et l’explique par le fait que ” nos adversaires ont effrayé les Suisses en affirmant que le chômage allait bondir “.
C’est cette même organisation qui avait lancé le projet, notamment pour renforcer la lutte contre le stress au travail. Un fléau particulièrement coûteux pour la nation, puisqu’il engendrerait des frais de 10 milliards de francs suisses par an (8,3 milliards d’euros). Le texte proposait également une solution à la revalorisation des salaires, qui sont resté faibles (4,3%) en comparaison de l’augmentation de la productivité (21,5%).
Pour l’union patronale suisse, la décision est plus réjouissante, ainsi son président Valentin Vogt déclare que le peuple suisse est “conscient des conséquences “, avant d’ajouter ” la productivité a certes progressé, mais la compétition s’est mondialisée et le coût du travail en Suisse est le deuxième plus élevé au monde. Par ailleurs, en France, vous travaillez seulement 35 heures et les études montrent que vous êtes très stressés “.
La France ne fait pas vraiment office de modèle puisqu’elle a été prise comme exemple à ne pas suivre, son taux de chômage et d’absence au travail ayant été pointé du doigt dans un communiqué émanant du patronat suisse.