Les pharmaciens dénoncent également des hausses de prix et un manque de transparence des industriels
A l'instar de la Grande distribution -comme Leclerc, Système U ou Lidl-, des pharmaciens dénoncent le manque de transparence sur les prix des produits facturés par les industriels.
Toutes les augmentations ne sont pas réellement justifiées !
Décidément, les Français déjà méfiants vont l’être un peu plus envers les industriels. Ce matin, le directeur commercial des pharmacies Lafayette était l’invité d’RMC et RMC Story dans ‘Apolline Matin’. Au micro d’Apolline de Malherbe, il s’est montré très critique à l’endroit de ses fournisseurs.
Un véritable manque de transparence sur les prix des produits
S’il alerte sur un risque de pénurie de crèmes solaires (les fabricants préférant les vendre où les marges sont plus fortes), Pascal Fontaine se plaint des fortes hausses notamment pour les produits non remboursés qu’il vend dans ses pharmacies et comme ses confrères de la Grande distribution, il pointe du doigt les industriels avec lesquels il travaille : “Toutes les augmentations ne sont pas réellement justifiées. Il y a un effet d’aubaine. On a vu qu’il y avait un manque total de transparence. On nous parle de la hausse des matières premières, mais on n’a aucune preuve que le prix des couches nécessite une augmentation de 50%, les laits de 15%… Ce qu’on demande, c’est de la transparence dans les négociations, pour qu’on ait des prix justes. Je pense que les négociations sont dérégulées au profit des multinationales“, lance-t-il.
On n’a aucune preuve que le prix des couches nécessite une augmentation de 50%, les laits de 15% !
Le responsable des pharmacies Lafayette est gêné pour ses nombreux clients : “Les marges de la pharmacie sont quand même contraintes, donc on n’est pas en capacité de les gommer totalement. Ce qui nous pose un problème aussi, ce sont les produits sur ordonnance non remboursés. On voit que les clients-patients font des arbitrages. Les clients renoncent, les volumes sont en train de baisser. Sur des problématiques comme le cancer, il y a des produits dermatologiques par exemple qui viennent accompagner et qui sont non remboursés, qui prennent 6 ou 10 euros supplémentaires. Des produits non remboursés prennent des chutes de 10% des ventes. La pharmacie est une victime collatérale de ce qu’il se passe sur la grande distribution. Et c’est un leurre de penser que les prix vont baisser.”
Face aux exagérations infondées et aux hausses plus que suspectes, l’entreprise a décidé de ne plus vendre certains produits en déréférencent des laboratoires.