Les organisations spatiales voudraient que la Lune ait son propre fuseau horaire

Photo d'illustration. La Lune. Pixabay
Les agences spatiales veulent établir un système horaire dédié pour la Lune, ceci pour faciliter l'exploration spatiale inter-agences.
L’intérêt pour la Lune s’est énormément accru depuis quelque temps, en grande partie parce que l’Homme s’apprête à y reposer le pied. Des agences spatiales et des entreprises privées du monde entier préparent leurs propres missions lunaires pour les années à venir et il sera assez compliqué de se coordonner les uns avec les autres si tout le monde utilise des fuseaux horaires différents. Pendant une réunion au Centre européen de recherche et de technologie spatiales (ESTEC) de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) aux Pays-bas l’année dernière, les organisations spatiales évoquaient “l’importance et l’urgence de définir un temps de référence lunaire commun“. Dans une annonce, l’ingénieur système de navigation de l’ESA Pietro Giordano déclarait qu’un “effort international conjoint est désormais initié pour y parvenir.”
Les agences spatiales veulent établir un système horaire dédié pour la Lune
À l’heure actuelle, les agences spatiales utilisent leur propre fuseau horaire pour leurs compteurs de temps à bord et leurs systèmes de communication bidirectionnelle. L’ESA déclarait que procéder ainsi “ne sera pas viable dans le temps” à l’heure de l’exploration lunaire. Des missions de différents pays réaliseront des observations conjointes et les pays devront communiquer les uns avec les autres, même s’ils ne travaillent pas directement ensemble s’ils sont sur la Lune en même temps.
Ceci étant dit, décider de ce temps de référence et le garder ne sera pas chose aisée et cela sera source de nombreux défis uniques. Comme l’ESA le précise, “une navigation précise nécessite un suivi du temps très rigoureux”, c’est pour cela que l’un des sujets du groupe international des organisations spatiales sera de décider ou non de garder ce temps lunaire synchronisé avec la Terre, parce que les horloges sur la Lune tournent plus rapidement. S’il y a énormément de facteurs à prendre en considération, quelle que soit la solution décidée, il faudra que cela reste pratique pour les astronautes en orbite ou sur le sol lunaire.
Ceci pour faciliter l’exploration spatiale inter-agences
Bernhard Hufenbach, membre de l’équipe d’exploration de la Lune de l’ESA, déclarait : “Ce sera un vrai challenge sur une surface planétaire où, à l’équateur, chaque jour dure 29,5 jours, avec des nuits lunaires glaciales de quinze jours, avec la Terre qui n’est qu’un petit point bleu dans le ciel noir. Mais avec un système de temps fonctionnel établi, nous pourrons procéder de même pour d’autres destinations planétaires.”