Les femmes enceintes ont droit à un « hôtel hospitalier » en cas de résidence éloignée de la maternité
Un nouveau décret est venu annoncer que les femmes enceintes éloignées de la maternité pourront bénéficier d’hôtel hospitalier.
Le 15 avril 2022, un décret est venu annoncer que les femmes enceintes pourront bénéficier d’un hôtel hospitalier dans le cas où elles vivaient trop loin de centres médicaux. Créé pour contrecarrer les difficultés des femmes enceintes vivant dans des « déserts médicaux », ce dispositif permet ainsi aux femmes de bénéficier gratuitement d’un hébergement avec un de leur proche aux alentours d’une maternité.
Les hôtels hospitaliers en détail
Dispositif expérimental mis en œuvre dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015, les hôtels hospitaliers, nommés aussi hébergements temporaires non médicalisés, sont des chambres individuelles se situant dans des établissements de santé ou se situant dans un lieu extérieur à proximité d’un hôpital.
D’après le ministère des Solidarités et de la Santé, ces lieux « permettent de fluidifier les prises en charge dans les services et de mieux gérer les lits disponibles en offrant aux patientes une alternative à l’hospitalisation complète » et aux femmes enceintes de profiter de prises en charge « moins stressantes et moins fatigantes ».
Via le décret du 15 avril, nous apprenons que « la prestation d’hébergement est d’une durée de cinq nuitées consécutives au maximum précédant la date prévisionnelle d’accouchement appréciée par un médecin ou une sage-femme ». Dans le cas de grossesse pathologique ou à risque, la période d’hébergement peut être à tout moment et sans limitation de nuitées.
Au niveau tarifaire, les établissements définis comme hôtel hospitalier sont 100 % gratuits pour les femmes enceintes et un de leur proche, notamment car ils profitent d’un financement de l’assurance maladie sous forme de nuitées. À noter, les frais de trajet effectués en taxis peuvent aussi être pris en charge.
L’accès aux hôtels hospitaliers est contraint par la limite des places disponibles. En plus de cela, ces établissements non médicalisés peuvent uniquement recevoir des patientes étant dans un état de santé ne nécessitant pas de surveillance spécifique par un professionnel de santé, que ce soit avant ou après l’hospitalisation. Pour finir, seules les femmes se trouvant à 45 minutes « en transport motorisé en conditions habituelles de l’établissement le plus proche » peuvent bénéficier du dispositif.