Les dangers liés au talc confirmés par les autorités sanitaires canadiennes
La poudre de talc favoriserait l'apparition de certains cancers et de pathologies pulmonaires.
C’est un produit utilisé par de nombreuses mamans depuis plusieurs décennies et pourtant, il ne serait pas sans risque pour la santé de leurs enfants. Les ministères de la Santé et de l’Environnement canadiens viennent de dévoiler les conclusions d’un rapport particulièrement inquiétant sur l’utilisation du talc pour le change des bébés, mais également pour d’autres usages.
La fameuse poudre blanche aurait en effet des conséquences néfastes sur la santé, notamment lorsque ses particules sont inhalées.
Cancers et difficultés respiratoires
Ce rapport des autorités sanitaires canadiennes est consultable sur le site de Santé Canada. Le talc, composé de magnésium, de silicium et d’oxygène, peut également être contaminé par l’amiante, une substance hautement cancérogène.
Les fines particules de talc qui se dégagent lorsqu’il est saupoudré, notamment sur les fesses de bébé, peuvent alors être inhalées et s’accumuler dans les poumons. Une accumulation qui peut entraîner des difficultés respiratoires et impacter le fonctionnement optimal des poumons. Le talc peut également provoquer une fibrose pulmonaire.
Lorsqu’il est utilisé dans des produits d’hygiène intime, le talc ferait également augmenter le risque de cancer de l’ovaire selon plusieurs études sur lesquelles s’appuie le rapport.
Vers des restrictions
Si la dangerosité du talc semble donc se confirmer, les autorités sanitaires canadiennes précisent que cela n’est pas forcément le cas pour toutes les utilisations. Lorsqu’il est utilisé en « poudre compressée » dans certains produits de beauté ou ingéré, le risque serait moindre. Sur le plan écologique également, le risque de pollution serait modéré.
Pour limiter le risque, les autorités canadiennes vont étudier la mise en place de restrictions contre certaines formes de talc. En France, si de telles restrictions ne sont pas encore envisagées, les résultats de l’étude canadienne devraient pousser les consommateurs à prendre quelques précautions d’usage.
En 2016, un fabricant de talc avait été condamnée à 55 millions de dollars d’amende suite à un scandale sanitaire.