Les alligators ont le sexe en constante érection
Dans le cadre d'une dissection, un biologiste avait découvert que le pénis d'un alligator était encore en érection. Des recherches approfondies ont ensuite révéré que ces animaux étaient constamment dans cet état.
Tout semblait être parti de la dissection, en 2013, d’un alligator mâle par un biologiste de l’université Louisiana Tech. Au moment où son scalpel était entré en contact avec le nerf pelvien de l’animal, Brandon Moore avait été surpris de voir surgir le pénis de ce dernier. En un instant, c’est un sexe blanc d’une dizaine de centimètres qui était apparu, avant de se rétracter quelques secondes plus tard comme rapporté par National Geographic.
Alligators : mystères autour d’une érection quasi-instantanée
Cette première découverte avait conduit Diane Kelly, de l’université du Massachusetts, à se pencher sur la question. Spécialiste es pénis des mammifères, elle voyait le cas de l’alligator comme “vraiment bizarre”. Avant l’étude de la biologiste, il était connu que l’alligator était doté d’un pénis renfermé dans le cloaque. Une question qui se posait était de savoir comment la bête procédait pour gonfler son phallus et le brandir. Pour le découvrir, Diane Kelly a travaillé sur des spécimens morts d’alligators. En septembre 2012, elle s’étiat rendue au Rockerfeller Wildlife Refuge en Louisiane, où on lui avait permis de mener ses travaux sur quatre animaux morts.
Du collagène en lieu et place de sang
En s’intéressant de près à un alligator de quatre mètres de long, la biologiste s’était rendu compte que le pénis du crocodilien ne se gonflait pas, puisque étant en constante érection. La partie centrale du phallus, censée laisser passer le sang, ne contenait que du collagène. Pour l’éjecter du cloaque, on pouvait supposer une intervention des muscles, mais aucun n’étant directement rattaché au pénis, cette hypothèse n’apparaissait pas vraiment convaincante. En visionnant la vidéo de son confrère, Diane Kelly a été animée par une autre piste : la contraction des élévateurs du cloaque forcerait la sortie du pénis par une contraction de la chambre cloacale. La biologiste entendait vérifier sa supposition en procédant à des tests sur les muscles, les tendons et les ligaments, et aussi en observant des alligators vivants pour mieux comprendre leur appareil sexuel.