L’épidémie de grippe se poursuit en France
L'épidémie de grippe se poursuit en France, et les médecins estiment qu'elle pourrait tuer plus de patients que d'habitude.
L’épidémie de grippe continue de se propager en France. Comme l’indique BFMTV, un bilan de l’Institut de veille sanitaire (InVS) a été dévoilé, et fait état de 98 personnes décédées, sur les 2,5 millions de personnes touchées cet hiver.
La grippe plus virulente cette année en France
Les personnes âgées de plus de 65 ans représentent près de la moitié des patients décédés. Mais selon des spécialistes en épidémiologie, la grippe pourrait tuer cette année beaucoup plus de personnes, soit de 5.000 à 7.000 individus.
Le site d’information indique par ailleurs, rapportant les propos de François Bricaire, infectiologue consultant à la Pitié-Salpêtrière à Paris, que ce chiffre de 98 décès est “évidemment sous-estimé par rapport à la réalité“.
L’estimation du nombre de morts en hausse
Christophe Prudhomme, de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), confirme la sous-estimation et indique que le nombre de décès dépassera sans doute “le nombre habituel qui est habituellement de 2.000 à 3.000“.
L’InVs a également signalé cet “épisode de surmortalité hivernale” comme “le plus important depuis ces cinq dernières années“. Il concerne essentiellement les personnes de 65 ans et plus, sans qu’il soit possible de préciser la part de responsabilité exacte de la grippe dans cette surmortalité.
Des décès aux causes multiples
“Une nette augmentation de la mortalité toutes causes confondues” a aussi été signalée par l’Institut depuis le début de cette année, qui l’estime à 16 % de plus par rapport au nombre attendu de décès.
Mais le seul virus de la grippe ne peut expliquer la hausse des décès, et il reste rare qu’un malade succombe directement de cette infection. La surmortalité chez les seniors peut s’expliquer, selon l’urgentiste Christophe Prudhomme, par le fait que “les gens ne meurent pas de la grippe, mais des complications de la grippe“.
Dominique Pateron, le chef des urgences à l’hôpital Saint-Antoine, interrogé par Le Parisien évoque le “cœur fatigué de la personne âgée” qui “en détresse respiratoire“, tombe “dans le précipice“.