Législatives : Une candidate “En Marche!” accusée d’avoir loué très cher un appartement insalubre

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Par Sebastien Veyrier,  publié le 30 mai 2017 à 16h35.

Après les révélations autour de Richard Ferrand, c’est une candidate LREM qui est maintenant au centre d’une affaire de location de logement insalubre.

L’image du mouvement La République en Marche va-t-elle en prendre un nouveau coup alors qu’Emmanuel Macron n’a de cesse de clamer son ambition de moraliser la vie publique ?

Selon une enquête de Mediapart, Véronique Avril, candidate de LREM pour les élections législatives à Saint-Denis, est accusé d’avoir mis en location pendant 5 ans un logement “en état de péril” pour un tarif exorbitant. Une situation que ne nie pas la principale intéressée qui se défend d’être une marchande de sommeil.

Immeuble en état de « péril imminent »

Selon le site d’investigation, c’est en 2011 que Véronique Avril a fait l’acquisition de cet appartement de 23 min 2 s situé dans un immeuble classé « en état de péril imminent » à l’époque, et ce, depuis plusieurs années.

Un investissement locatif qu’elle mettra à profit en louant le bien à une famille de cinq personnes qui débourse chaque mois 650 euros pour le loyer. Un prix de 28 euros du mètre carré largement supérieur à ce qui se fait en moyenne à Saint-Denis. D’autant plus lorsque l’appartement est insalubre.

La principale intéressée se défend

Pour Véronique Avril, pas question de se comparer à une propriétaire malhonnête. Cette dernière indique que la mairie procédait à des travaux de remise en état de l’immeuble et qu’elle aurait subi des violences de la part de ses locataires. Ces derniers auraient notamment changé la serrure de l’appartement et la candidate indique qu’elle n’aurait plus perçu de loyer depuis 3 ans. La famille vit désormais à l’hôtel après avoir été évacuée des lieux.

Au sein du mouvement LREM, on tient tout d’abord à préciser que Véronique Avril n’a pas été condamnée dans cette affaire et qu’elle n’est même pas visée par une plainte. Le mouvement a tout de même saisi son comité d’éthique sur la pertinence du maintien de cette candidature.

En attendant, le député PS sortant Mathieu Hanotin a profité de ses révélations pour demander à son adversaire de se retirer.

Rappelons que Richard Ferrand, Ministre de la Cohésion des territoires, doit actuellement se débattre dans plusieurs affaire qui ternissent l’image du début de mandat d’Emmanuel Macron.