Légalisation du cannabis : Benoît Hamon favorable
Le candidat à la primaire socialiste Benoît Hamon s'est prononcé lundi en faveur de la légalisation du cannabis en France, unique moyen à son sens de ramener l'ordre suite à l'agression de quatre policiers samedi à Viry-Châtillon.
Samedi à Viry-Châtillon (Essonne), quatre policiers ont été attaqué au cocktail Molotov alors qu’ils se livraient à une mission de surveillance. Leurs assaillants n’ont ainsi vraisemblablement pas apprécié que les forces de l’ordre viennent s’intéresser de près à leur trafic de drogue.
Lundi au micro de franceinfo, le député des Yvelines et candidat à la primaire socialiste Benoît Hamon a signifié qu’il n’existe selon lui qu’un seul et unique moyen de rétablir l’ordre en France, celui de s’attaquer « à la vraie gangrène, l’économie du cannabis ».
Benoît Hamon : légaliser le cannabis pour « tuer ces trafics »
L’ancien ministre de l’Éducation nationale estime ainsi que c’est « un peu la loi de la jungle dans des territoires où l’économie du cannabis règne, où l’économie parallèle règne« . Et d’ajouter que « ces territoires ont beaucoup de mal à lutter contre le poids de ces bandes et de ces trafics ».
Des commerces illégaux qui pourraient donc devenir de l’histoire ancienne si le gouvernement autorisait par voie législative la vente de cannabis dans l’Hexagone : « Ma position, c’est la légalisation du cannabis, […] de façon à ce que demain nous puissions tuer ces trafics. »
L’intervention de la police ne « règlera » pas le problème
La police n’apparaît pas comme un moyen durable de régler la question aux yeux de Benoît Hamon : « Quand vous avez des jeunes qui ne respectent plus rien, pas plus leur famille que l’État et qui agissent comme ça, ça ne se règlera pas par deux escadrons de CRS. Regardons ce qui fait que ces bandes prospèrent dans ces quartiers : c’est l’économie du cannabis ».
Ce qui ne l’empêche toutefois pas d’appeler à une présence policière « ordinaire » dans les quartiers dans le cadre par exemple d’« une patrouille à pied, dans un quartier où les gens aspirent à une vie normale », et pas « juste pour interpeller ou pour faire un flagrant délit. »