Éducation : 47 recommandations pour un meilleur apprentissage de la lecture
Le Conseil supérieur de l'évaluation du système scolaire et l'Institut français de l’Éducation viennent de révéler pas moins de 47 recommandations visant à améliorer l'apprentissage de la lecture à l'école. Lequel peut d'ailleurs se poursuivre au collège si besoin.
Les 16 et 17 mars 2016 s’était tenue à Lyon une conférence de consensus lecture. Son objectif, relatif à l’apprentissage de la lecture à l’école, était d’“établir un dialogue entre des experts et des membres de la communauté éducative afin de faire des recommandations basées sur les résultats de la recherche, les connaissances scientifiques et les pratiques de terrain, nationales et internationales”.
Et le Conseil supérieur de l’évaluation du système scolaire (Cnesco) et l’Institut français de l’Éducation (Ifé) de révéler aujourd’hui 47 recommandations émises par un jury d’acteurs et d’usagers de l’école, et dont certaines nous sont rapportées par Le Parisien. On apprend notamment qu’il est encouragé, dès la maternelle, de proposer des jeux où les mots doivent être analysés et décomposés à l’oral, en plus d’un développement souhaité du vocabulaire.
Apprentissage de la lecture : un départ rapide en CP encouragé
La principale règle semble toutefois établir d’un rapide départ de l’apprentissage de la lecture en cours préparatoire (CP), avec l’introduction d’un minimum d’une dizaine de “correspondances graphèmes-phonèmes” (afin d’apprendre la distinction entre une lettre et le son qu’elle produit). Et en cas de difficulté, cet apprentissage doit pouvoir être maintenu jusqu’au collège.
Jean Emile Gombert, professeur en psychologie cognitive des apprentissages et président du jury, indique d’ailleurs que “le consensus dans le milieu scientifique est très fort. On n’est pas sur des méthodes contre des méthodes”.
L’appel à “un temps de formation conséquent”
Michel Lussault, président de l’Ifé et du Conseil supérieur des programmes (CSP), recommande quant à lui la mise en place d’“une pratique importante pour assurer l’automatisation”, en se basant sur le principe d’une meilleure lecture par une pratique répétée.
Qu’il s’agisse des professeurs du primaire ou du secondaire, le jury les appelle à “un temps de formation conséquent sur comment les élèves apprennent à lire”. M. Gombert souligne en effet que “souvent, on se focalise sur le début, le passage maternelle-CP. Or les habilités de lecture progressent pendant tout le temps de la scolarité”. Et M. Lussault de signifier que les élèves doivent pouvoir être accompagnés “dans cette maîtrise, s’il le faut jusqu’au collège inclus (contrairement) à ceux qui pensent que rien n’est plus possible”.