Leclerc : licenciée pour avoir acheté une baguette pendant sa pause
Une hôtesse de caisse du supermarché Leclerc de Strasbourg-Neuhof a perdu son emploi pour avoir acheté une baguette et une patate douce pendant son temps de pause.
La pause réglementaire aura coûté cher à cette hôtesse de caisse du magasin Leclerc situé dans le quartier Neuhof de Strasbourg. Cette dernière a en effet été licenciée par son employeur qui lui reproche d’avoir fait des achats personnels sur son temps de travail. L’employée de son côté affirme qu’elle était en pause.
Un ticket à 4 euros
Les faits remontent au 13 janvier dernier. Selon nos confrères des Dernières Nouvelles d’Alsace, l’hôtesse de caisse aurait quitté son poste à 15 h 29 pour prendre sa pause réglementaire. Elle aurait profité de ce temps libre pour se rendre dans le magasin afin d’acheter une patate douce et une baguette de pain.
Au moment de payer ses emplettes, elle aurait remarqué qu’elle n’avait pas d’espèce sur elle et décide de faire un aller-retour jusqu’à son vestiaire pour récupérer de l’argent et payer ses achats. Pour ne pas faire un voyage inutile et ne pas dépasser son temps de pause, elle emporte avec elle ses achats avant pour les ranger dans son casier avant de payer sa « dette » de 4 euros auprès d’une collègue. Elle pointe ensuite à 15 h 53 pour reprendre son poste.
Les prud’hommes devront trancher
L’affaire aurait pu en rester là, mais à la mi-mars, l’employée reçoit avec stupeur une lettre de licenciement de la part de sa hiérarchie qui lui reproche d’avoir fait ses achats pendant son temps de travail. Plusieurs salariés ont de leur côté confirmé que leur collègue était bien en pause.
Le magasin reproche également à l’hôtesse de caisse d’avoir emporté ses achats avant de les payer, ce qui est contraire au règlement intérieur. Une faute que reconnaît la salariée, tout en précisant que cela se faisait régulièrement pour s’aider entre collègues.
Surprise par ce licenciement qu’elle considère comme abusif (qui aurait également pu servir à instaurer un climat de peur dans les équipes), l’hôtesse de caisse a décidé de se rapprocher d’un avocat pour saisir les prud’hommes. Du côté de Leclerc, un expert en droit du travail a été mandaté afin de faire toute la lumière sur cette affaire.