Le vote blanc reconnu dès les élections européennes
La proposition de loi de l'UDI visant à la reconnaissance du vote blanc a été adoptée. Et sera en vigueur pour les élections européennes.
C’est une révolution qui vas se jouer dans les urnes à partir de mai prochain. Après les élections municipales de mars, le vote blanc sera reconnu en tant que tel. Hier, le Parlement a en effet définitivement adopté en deuxième lecture a proposition de loi des centristes de l’UDI.
Jusqu’à maintenant, bulletins blancs et nuls étaient décomptés ensemble. A partir des élections européennes du 25 mai 2014, les votes blancs seront séparés des nuls. De façon concrète, chaque électeur pourra, pour exprimer ce vote, déposer un bulletin vierge dans l’enveloppe ou laisser celle-ci complètement vide. C’est la fin d’un combat de 20 ans pour les défenseurs de ce moyen d’expression électorale. En 2003, un texte parlementaire était passé à deux doigts d’être adopté.
Vote blanc : lutter contre l’absentéisme
Si le vote blanc est compté à part des suffrages exprimés, il offre néanmoins aux électeurs la possibilité de montrer que leurs attentes ont été déçues. Il ne sera d’aucune influence pour les résultats, mais selon le rapporteur du texte François Zocchetto (UDI), “l’absence de reconnaissance de la voix de l’électeur qui se déplace pour accomplir son devoir civique était choquante en démocratie”. Ses défenseurs espèrent ainsi qu’il sera un moyen de lutter contre l’absentéisme. Le sénateur UMP Pierre Charon a pour sa part indiqué que “le vote blanc n’est pas qu’une vague fantaisie mais un thermomètre de la démocratie”.
Le vote blanc ne sera toutefois pas reconnu lors des élections présidentielles et pour les référendums locaux, car une loi organique serait nécessaire.