Le TGI de Tours ordonne le retrait de compteurs Linky chez 13 particuliers
C'est pour des raisons médicales que la justice demande ce retrait, et ordonne "la livraison d’électricité exempte de courant porteur en ligne".
Mardi, le Tribunal de grande instance de Tours (Indre-et-Loire) a demandé, pour raisons médicales, la dépose de compteurs Linky chez 13 particuliers. Ils font partie des 121 référés de la région Centre, 108 ayant donc été déboutés. Pour Arnaud Durand, l’avocat des 121 plaignants, il s’agit d’« une victoire très claire sur le plan scientifique et juridique […] Il est temps pour Enedis de changer de posture […] », comme il l’a déclaré à franceinfo.
Un lien avec des troubles du sommeil
Il y a le cas de cet enfant de 7 ans domicilié à Tours, et pour lequel le tribunal a admis que « l’état de fatigue chronique » et « les difficultés de sommeil », troubles attestés par un certificat médical, « pouvaient être en rapport avec le compteur Linky ». Me Durand, le 4 juin dernier, avait ainsi évoqué un « dommage imminent » pour « des personnes qui ne pourront pas vivre chez elles ».
Enedis compte faire appel
Pour sa part, Enedis affirme rester « convaincue de l’innocuité des compteurs et compte faire appel de la décision » rendue hier. Le gestionnaire du réseau de distribution ajoute qu’en ce qui concerne les « personnes pour lesquelles la juge demande de prendre en compte leur situation particulière, la décision du tribunal nous conforte dans notre démarche d’écoute à l’égard de certains clients qui se déclarent électro-sensibles. Il s’agit (…) de cas extrêmement rares pour lesquels nous mettons en œuvre un accompagnement personnalisé et adapté à chaque situation particulière ».
À franceinfo, Me Durand rétorque : « Je ne sais pas ce qui est extrêmement rare puisque d’après l’Anses, [l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail], l’électro-sensibilité c’est 5 % des Français. Je ne pense pas qu’on puisse considérer que c’est si rare que ça ».