Le tabagisme poursuit son recul aux États-Unis
Les chiffres des autorités sanitaires des États-Unis sont formels : il y a toujours moins de fumeurs dans le pays. Mais chez les étudiants, c'est le cannabis qui a pris le relais.
Jamais les États-Unis n’avaient connu un taux aussi peu important de fumeurs. En effet, d’après les derniers chiffres officiels des autorités sanitaires, ils ne sont désormais que 15,2% à fumer de manière régulière.
Le Centre national des statistiques de santé, le NCHS, précise que ce taux atteignait 24,7% en 1997. A noter que ces premiers chiffres, couvrant le seul premier trimestre de l’année 2015, devront être confirmés sur l’année pleine.
Tabac et États-Unis : les jeunes fument moins…
Ainsi, cette baisse régulière peut même s’apprécier année après année (17,3% pour l’année 2013, 16,8% en 2014). Rien à voir, donc, avec le taux faramineux de fumeurs affiché au milieu des années 60, à l’époque où fumer était encore à la mode (42% d’accros). Evoquons maintenant hommes et femmes. Les premiers fument toujours plus que les secondes (17,4% contre 13%).
Mais si une statistique retient particulièrement l’attention, c’est celle portant sur les habitudes de consommation de tabac par les jeunes adultes; « 13 % des étudiants disent avoir fumé une ou plusieurs cigarettes au cours des 30 derniers jours, contre 14 % en 2013, loin des 31 % de 1999″, rapporte l’enquête relayée par le quotidien La Croix.
…Mais le cannabis avance
Mais La Croix évoque un autre chiffre, pointé récemment par l’Université du Michigan. Si la cigarette traditionnelle tend à s’effacer du paysage universitaire, la marijuana, loin de s’imposer complètement, gagne du terrain : « L’usage quotidien ou quasi-quotidien de marijuana concerne 5,9 % des étudiants en 2014, un niveau jamais atteint depuis 1980, première année de compilation de ces données », peut-on lire. Ce taux était de 3,5% en 2007.
Pour terminer, sachez que même si les chiffres du NHCS sont porteurs d’espoir, le tabac reste « la première cause évitable de décès aux États-Unis, provoquant la mort de quelque 480 000 personnes chaque année ». A l’échelle mondiale, on relève le nombre de 6 millions de morts chaque année, d’après les statistiques de l’OMS.