Le surpoids, facteur pesant sur l’embauche
Un sondage rendu public par le Défenseur des droits avance que surpoids et obésité jouent toujours un rôle important dans le monde du travail, et notamment lors de l'embauche.
Si la justice ne se penche que trop rarement sur la discrimination à l’embauche liée au poids des candidats, elle est pourtant toujours bien vivace dans le monde du travail. Lundi, l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Défenseur des droits rendent publique une étude sur ce facteur.
8% des chômeurs disent avoir été écartés à cause de leur apparence
A la lecture de ce sondage, on s’aperçoit que si l’âge est toujours le premier facteur de discrimination, le poids reste solide deuxième de ce triste palmarès. Ainsi, 1 demandeur d’emploi sur 3 affirme avoir subi une discrimination et parmi eux, 29% des femmes et 20% affirment que l’apparence physique était en cause. Et du côté du ressenti, femmes et hommes ne sont pas sur un pied d’égalité puisque le rapport précise : “Les femmes obèses rapportent huit fois plus souvent que les femmes ayant un indice de masse corporelle normal avoir été discriminées à cause de leur apparence physique. Les hommes obèses le déclarent seulement trois fois plus que les hommes de poids normal”.
Quant aux hommes en surpoids, il apparaît qu’ils sont moins nombreux que ceux de poids normal à se dire victimes de discrimination. En revanche chez les femmes en surpoids, elles sont plus nombreuses que celles de poids considéré comme normal à affirmer avoir été l’objet d’une discrimination.
La discrimination physique légalement interdite
Bien entendu, comme tout autre critère lié à l’âge ou au sexe, refuser un emploi à un candidate ou une candidate sur le seul physique est interdit par la loi. Pour autant, la preuve que le poids est à l’origine d’une discrimination reste encore plus compliquée à apporter que tel ou tel autre facteur de refus.
Pour aller dans ce sens, Emmanuel Macron a déclaré vendredi le lancement d’une campagne de “testing” avant le mois d’avril.