Le sexe oral aggrave le risque de cancer de la gorge

Illustration. Un couple au lit. Pixabay.com
Des chercheurs ont identifié une corrélation entre le sexe oral et l'augmentation des cancers de la gorge causés par le papillomavirus.
La situation est assez inquiétante pour être suivie de près par les scientifiques. Depuis quelques années, une augmentation sensible des cas de cancers de l’oropharynx a été constatée à l’échelle du globe. Une augmentation qui pourrait trouver sa source dans la banalisation du sexe oral.
Le HPV se transmet à cause du sexe oral
C’est le professeur Hisham Mahanna, spécialiste du cancer à l’Université de Birmingham (Grande-Bretagne) qui a tiré le signal d’alarme dans un article publié dans The Conversation. Ce spécialiste a en effet constaté que de plus en plus de cancers de l’oropharynx, qui touche notamment les amygdales et l’arrière de la gorge, étaient diagnostiqués.
Un cancer qui serait dans la majorité des cas liés à une infection au papillomavirus (HPV), une infection sexuellement transmissible fréquente et qui peut être transmise en pratiquant le sexe oral.
Plus de partenaires = plus de risques
On sait déjà que le HPV peut favoriser le cancer de l’utérus et c’est pour cela que des campagnes de vaccination ont été mises en place dans de nombreux pays. Aussi, le professeur Hisham Mahanna souligne que plus une personne avait de partenaires de « sexe oral », plus elle avait un risque de développer un cancer de l’oropharynx.
Ainsi, le risque serait 8,5 fois plus important pour une personne qui aurait eu au moins 6 partenaires différents de pratiques sexuelles orales non protégées.
Vaccin et opérations des amygdales
Pour Hisahm Mahanna, la vaccination pour tous contre le HPV pourrait aider à limiter la recrudescence de cancers de l’oropharynx liés aux relations sexuelles orales. Mais cela ne suffirait pas à cause de la méfiance de plus en plus importante des populations face aux vaccins. Le professeur met en avant une étude qui démontre que les personnes ayant subi une ablation des amygdales et ayant pratiqué le sexe oral auraient moins de chance d’être touchées par un cancer de l’oropharynx. Des relations protégées restent le moyen le plus efficace.
Pour rappel, près de 80 % des personnes seront un jour infectées par le virus HPV et la grande majorité ne développera aucun symptôme.