Le saumon, premier aliment transgénique autorisé aux Etats-Unis
Les autorités sanitaires américaines ont donné leur vert à la mise sur le marché de la consommation d'un saumon génétiquement modifié. Et ce, malgré la grogne d'associations.
C’est fait. Le saumon génétiquement modifié arrive dans les assiettes des citoyens des Etats-Unis. La FDA, agence fédérale de l’alimentation et des médicaments, a autorisé sa mise sur le marché malgré les critiques de nombreuses associations de consommateurs.
Le saumon OGM autorisé aux Etats-Unis
Ainsi, pour la FDA, et “Sur la base d’une analyse complète des éléments scientifiques” fournis par la société qui l’a conçu, le saumon AquAdvantage “remplit les conditions réglementaires”. Il est donc “propre à la consommation”.
A la base, un saumon de l’Atlantique se voit injecter un gène d’un autre poisson originaire du Pacifique. Une fois son ADN modifié, sa croissance est deux fois plus rapide, sa taille adulte étant atteinte après 18 mois contre 30 habituellement. De plus, sa résistance au froid est accrue. Quant à la société en question, il s’agit d’AquaBounty Technologies, située dans l’Etat du Massachusetts.
La grogne des associations de consommateurs
Côté nutritionnel, la FDA assure que ce poisson modifié “aussi nourrissant que les autres saumons Atlantique non transgéniques et qu’il n’y avait pas de différences biologiques notables entre les qualités nutritionnelles du saumon AquAdvantage et celles des autres saumons d’élevage en Atlantique”.
Avant ce feu vert, certains consommateurs s’étaient émus du risque d’hybridation si ce saumon venait à être relâché dans la nature. Mais pour l’agence fédérale, ceci n’a pas lieu d’être, puisque le poisson est “stérile et que donc, s’il devait par le plus grand des hasards s’échapper, il ne pourrait pas se reproduire ou établir de populations à l’état sauvage”. Loïc Chauveau, dans un article mis à jour sur le site SciencesetAvenir, relève quant à lui que “Même si les femelles sont en principe stériles sur le même principe que les huîtres (elles sont triploïdes, soit porteuses de trois exemplaires de chromosomes au lieu de deux), 5% environ pourraient cependant malgré tout arriver à se reproduire”.
Pour finir, rappelons qu’une telle commercialisation en France est interdite.