Génétique : La tendance à rire serait une aptitude héréditaire
Des chercheurs pensent que la tendance à rire ou à sourire, serrait une aptitude héréditaire inscrite dans nos gènes, affirme une étude américaine qui s'est basée sur 336 volontaires.
L’étude du jour nous provient de l’Université Northwestern dans L’Illinois, aux Etats-Unis. Une équipe de chercheurs est parvenue à démontrer que notre aptitude pour le rire, le sourire, est liée à une variance génétique. Tout de suite, les explications, et sans rire s’il vous plaît.
Le rire, inscrit dans les gènes
Pour mener à bien leur étude, parue dans la revue Emotion datée de juin, l’équipe scientifique a travaillé avec 336 individus. Pour commencer, un petit rappel : chacun de nos gènes est constitué de deux allèles (un allèle étant l’une des nombreuses versions différentes d’un gène), hérités de nos parents biologiques. Maintenant, considérons le gène 5-HTTLPR. Avec un nom aussi sérieux, vous devinerez qu’il a pour fonction de réguler la sérotonine, qui est à l’origine de l’anxiété ou encore de la dépression.
Hé bien, croyez-le ou non, si les allèles de ce gène sont courts, vous êtes plus susceptibles de rire à gorge déployée. Dans cette expérience le gène a été isolé à partir d’échantillons de salive des participants.
3 expériences pour déterminer la capacité à rire, à sourire
Dans une 1ère expérience, les sujets étudiés (jeunes hommes et jeunes femmes) devaient regarder des dessins humoristiques. Dans la deuxième, individus de tous âges avaient à visionner un extrait, décrit comme “subtilement amusant”, du film Strangers in paradise. Enfin, adultes moyennement âgés et personnes plus âgées avaient à parler des difficultés dans leur mariage. Ces trois expériences ont été filmées, et un logiciel de reconnaissance faciale aidaient les chercheurs à différencier rire authentique et rire forcé.
Pour Claudia Haase, l’un des auteurs de l’étude, “Avoir l’allèle court n’est ni mauvais ni risqué; au contraire, l’allèle court amplifie les réactions émotionnelles aux bons et aux mauvais environnements”. Robert W. Levenson, principal auteur, déclare quant à lui que “Cette étude soutient la notion que les émotions positives résident sous le même toit que les émotions négatives, quand il s’agit de l’allèle court”.