Le patrimoine de Brigitte Bardot reviendra-t-il à son fils unique, longtemps considéré comme « son malheur » ?

Image d'illustration. Bureau en bois avec documents et tampon notarialADN
Brigitte Bardot, icône du cinéma français, a longtemps entretenu une relation compliquée avec son fils unique. Aujourd’hui, alors que l’avenir de son patrimoine suscite des interrogations, la question de la succession revient au cœur des débats.
Tl;dr
- Brigitte Bardot est décédée à 91 ans.
- Son fils unique héritera d’une part réservée.
- Sa Fondation poursuit son engagement animalier.
Le décès de Brigitte Bardot et ses conséquences familiales
Le 28 décembre, la France s’est réveillée en apprenant la disparition de l’icône Brigitte Bardot, à l’âge de 91 ans. Derrière elle, une famille discrète : un fils unique, Nicolas Charrier, fruit de sa relation avec l’acteur Jacques Charrier, récemment décédé également.
Dès sa naissance, le petit garçon avait été placé sous la garde exclusive de son père, à l’abri des projecteurs. Des années plus tard, la comédienne se montrait sans détour sur ce lien difficile : « J’aurais préféré accoucher d’un petit chien. » Cette franchise brutale a valu à la star plusieurs procès pour diffamation et atteinte à la vie privée intentés par son ex-mari et leur fils.
Les règles françaises de succession
À l’heure où la question de l’héritage revient sur le devant de la scène, il convient de rappeler les principes du droit français. Impossible en effet d’écarter totalement ses descendants : le concept central est celui de la réserve héréditaire, encadré par la loi du 23 juin 2006. Ainsi, quelle que soit la volonté du défunt, une fraction minimale du patrimoine doit revenir aux enfants. En pratique :
- Pour un enfant : la moitié du patrimoine lui est garantie.
- Avec deux enfants : les deux-tiers reviennent obligatoirement à la fratrie.
- Dès trois enfants : trois-quarts des biens sont réservés aux héritiers directs.
L’existence ou non d’un testament ne modifie pas ces seuils réservataires ; seul le reste peut être légué librement.
Patrimoine et Fondation Brigitte Bardot
Reste un point sensible : quelles sont les composantes du patrimoine transmis ? Parmi les biens emblématiques figure évidemment La Madrague, mythique villa tropézienne. Or, cette propriété a été intégrée depuis 1992 au capital de la Fondation Brigitte Bardot, structure fondée en 1986 pour défendre la cause animale.
Aujourd’hui reconnue d’utilité publique, dotée d’une équipe de près de 300 personnes et active dans plus de soixante-dix pays, cette association tire désormais l’essentiel – jusqu’à 95 % – de ses ressources des legs qu’elle reçoit, exonérés de droits de succession.
L’œuvre qui survit à sa créatrice
Si le décès de « B.B. » marque incontestablement une page qui se tourne, son engagement se perpétue à travers une fondation devenue pilier du mouvement animaliste en France et bien au-delà. Pour reprendre les mots de l’organisation elle-même : «La Fondation continuera… à porter l’œuvre de Brigitte Bardot… avec passion et fidélité à ses idéaux.»
Les animaux resteront sans doute les grands bénéficiaires du testament moral laissé par celle qui affirmait jadis avoir donné «[sa] jeunesse et [sa] beauté aux hommes… [sa] sagesse et [son] expérience aux animaux».