Le Parlement autorise la recherche sur l’embryon
Le texte de loi encadrant la recherche sur l'embryon et les cellules souches a été voté par le Parlement mardi.
Après un débat houleux, le Parlement a définitivement adopté le texte de loi autorisant la recherche sur l’embryon à 314 voix contre 223. La gauche a voté pour, tandis que l’UMP et l’UDI ont voté contre.
Le texte de loi avait fait polémique concernant l’utilisation des embryons, ces cellules fécondées qui au bout de 8 semaines forment un foetus.
La loi a été proposée par le sénateur Jacques Mézard (Parti radical de Gauche) afin d’élargir un texte de 2004 qui interdisait la recherche sur l’embryon humain sauf dérogation : si aucune autre solution n’existait et si les résultats étaient “susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs”. Les dérogations étaient décidées par l’Agence de biomédecine. 70 avaient été accordées depuis 2005.
La recherche autorisée mais encadrée
Dorénavant la recherche est encadrée. La médecine attend beaucoup des découvertes à venir. En effet, les cellules souches dans l’embryon peuvent se répliquer indéfiniment et se transformer en n’importe quelle cellule du corps humain : peau, os, organe… Pour la député Dominique Orliac : “Cela peut servir à des recherches sur les maladies neuro-dégénératrices ou neurologiques, sur des maladies cardiaques, pour les grands brûlés ou encore pour le diabète”. Mais, “on ne pourra pas faire n’importe quoi. La recherche va être autorisée, mais elle reste encadrée.”
En effet, il est toujours interdit de produire des embryons pour la science. La recherche ne pourra travailler que sur les stocks congelés dans le cadre des procréations médicales assistées. Les parents qui ont fait appel à ce processus pour avoir des enfants ont le choix : détruire les embryons, en faire un don pour un couple stérile ou les donner à la science.