Le lien entre les nitrites de la charcuterie et le cancer du côlon confirmé par l’Anses
Un récent rapport de l’Anses vient de démontrer le lien entre la des nitrites dans la charcuterie et l’apparition du cancer du côlon
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de dévoiler un nouveau rapport alarmant le 12 juillet 2022 pointant du doigt le lien entre les nitrites que l’on retrouve dans la charcuterie et la fréquence d’apparition du cancer du côlon. Pour rappel, ces derniers sont utilisés comme des conservateurs dans les jambons par exemple, ce qui leur donne d’ailleurs leur couleur rosée.
Une corrélation entre les nitrites et le cancer du côlon
Dans une publication, Le Journal du dimanche est venu partager l’avis scientifique de l’Anses, soulignant la présence d’un lien entre la consommation de charcuteries et l’apparition du cancer du côlon. L’agence recommande ainsi dans un objectif de sécurité sanitaire « de réduire l’exposition de la population par des mesures volontaristes, en limitant l’exposition par voie alimentaire ».
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que les nitrites sont pointés du doigt par les professionnels de la santé. En effet, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé la charcuterie comme cancérogène et estime que près de 4 000 cancers du côlon seraient attribuables à ce type d’aliments en France. Dans cette nouvelle étude, les scientifiques sont venus analyser des données bibliographiques afin de confirmer ce lien entre nitrites et cancer. Ils soulignent d’ailleurs que « de nouvelles études épidémiologiques montrent qu’ils augmentent le risque de cancer ».
À noter, les travaux concluent que ce risque est non seulement lié aux nitrites, mais aussi à leurs interactions avec d’autres composés. L’Anses explique ainsi : « Ils ne sont pas dangereux en eux-mêmes ; la toxicité vient de leur association avec d’autres composés de la charcuterie et des substances qui se forment lors de leur dégradation dans l’appareil digestif ». De ce fait, l’Agence est venue recommander de « produire des données scientifiques pour revoir les doses journalières admissibles (DJA) en prenant en compte la toxicité de ces substances.