Le Conseil d’État valide l’interdiction de l’abaya à l’école
Un an après la controverse autour de l'abaya et des débats sur son interdiction, le Conseil d'État a finalement soutenu la loi. Cette décision soulève-t-elle de nouvelles questions sur la liberté vestimentaire en France ?
Tl;dr
- Le Conseil d’État confirme l’interdiction de l’abaya à l’école.
- Les associations déboutées n’ont pas réussi à annuler la note de service.
- Seulement 300 élèves sur 12 millions ont tenté de contourner l’interdiction.
Une décision attendue confirmée
Le débat sur le port de l’abaya dans les établissements scolaires vient d’atteindre un point culminant. Le Conseil d’État, dans sa décision du vendredi 27 septembre 2024, a confirmé l’interdiction de cette tenue, jugée comme une « manifestation ostensible d’une appartenance religieuse ».
Les différentes associations déboutées
Plusieurs associations, notamment La Voix lycéenne, Le Poing levé et Action Droits des Musulmans (ADM), ainsi que le syndicat SUD éducation, avaient tenté de contester cette mesure. Toutefois, selon le Conseil d’État, ces entités « ne sont pas fondées à demander l’annulation de la note de service » datée du 31 août 2023. Cette note avait été émise par le ministre de l’Éducation, interdisant le port de l’abaya ou du qamis dans les écoles.
Un nombre infime d’élèves concerné
Il est important de noter que cette affaire, bien que très médiatisée, ne concerne qu’une infime fraction des élèves. En effet, lors de la rentrée 2023, seuls 300 élèves sur près de 12 millions s’étaient présentés à leur établissement vêtus d’une abaya, tentant ainsi de contourner l’interdiction.
Un dialogue nécessaire
Le Conseil d’État souligne également que le port de ces tenues s’inscrit dans une « logique d’affirmation religieuse » et que le dialogue entre les établissements et les élèves concernés a révélé qu’il s’accompagne d’un discours stéréotypé, souvent inspiré des réseaux sociaux. Il est donc primordial de poursuivre le dialogue pour faire respecter la loi, tout en respectant la liberté de chacun.