Le chantier de la première usine automatique dans l’espace a démarré
Le chantier de la première usine automatique dans l’espace a démarré. Une industrie au potentiel énorme.
Des fusées décollent très régulièrement pour aller mettre en orbite des appareils très variés. Des satellites, bien sûr, mais pas uniquement. Il y a quelques jours, une fusée Falcon 9 a décollé de Vandenberg avec pas moins de 72 petits appareils. Parmi eux, la première brique d’un projet d’usine spatiale automatique répondant au nom de Winnebago-1, développé par Varda Space. Son déploiement a été un franc succès.
Le chantier de la première usine automatique dans l’espace a démarré
Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, Varda Space est une startup californienne fondée en 2020 par deux anciens de SpaceX. Dès 2021, elle annonçait aux yeux du monde vouloir envoyer sa première usine orbitale dans l’Espace. Cette idée a, depuis lors, semblé très alléchante puisque plusieurs projets similaires sont en préparation – on pense notamment à la start-up britannique Space Forge, au service Space Case d’ArianeGroup ou encore au projet d’usine spatiale REV-1 de Thales Alenia Space -. Varda Space fait appel à Rocket Lab pour le développement de la plateforme satellite qui aura pour mission de veiller au bon déroulement de la mission pendant qu’elle développe elle-même son usine.
Une industrie au potentiel énorme
Pendant de nombreuses années, c’est sur la Station Spatiale Internationale (ISS) qu’ont eu lieu la majorité des expériences médicales et chimiques en orbite, en faisant un laboratoire parfait pour obtenir des résultats ne pouvant être acquis qu’en microgravité. Las, l’ISS a fait son temps et Varda Space veut produire des molécules, médicaments et autres produits pour l’industrie pharmaceutique.
Qui dit première mission dit souvent démonstration. Ce sera le cas, cette fois, et Varda Space espère bien pouvoir fabriquer du ritonavir, un antiviral notamment employé contre le Covid-19 ou le SIDA. Et pour que cette démonstration soit un succès total, il faudra réaliser le retour sur Terre sans accro de la capsule. Cette dernière, d’un poids de 120 kg à vide, devra réaliser sa rentrée atmosphérique sans que les molécules qu’elle a fabriquées ne soient altérées. Son bouclier thermique devra donc être particulièrement efficace pour encaisser les milliers de degrés atteints pendant cette délicate étape.