Le biographe de Romy Schneider raconte qu’elle a “tout fait pour quitter la vie”
Dans son livre "La Dernière Vie de Romy Schneider", le journaliste Bernard Pascuito raconte la dernière année de la vie de l'actrice, celle pendant laquelle cette dernière a eu à porter le deuil de son fils disparu le 5 mai 1981.
Elle fait partie de ces figures qui ne vieilliront jamais dans l’esprit collectif, la faute à une disparition survenue bien trop tôt pour que le monde découvre Romy Schneider dans un autre âge. Retrouvée sans vie chez elle le 29 mai 1982, l’actrice franco-allemande s’est ainsi éteinte à 42 ans.
Bernard Pascuito est un journaliste ayant déjà signé les biographies de Serge Gainsbourg, Coluche, Yves Montand et Annie Girardot. Le 25 avril dernier est paru La Dernière Vie de Romy Schneider, sa dernière biographie en date aux éditions du Rocher.
Romy Schneider “a vécu sa vie comme un film tragique”
Auprès du Figaro, le biographe explique d’abord pourquoi son livre, couvrant la dernière année de la vie de Romy Schneider, fait en même temps bien plus que cela :
“Quand on pense au destin de Romy la question est lancinante : ‘Comment peut-on continuer à vivre quand on a perdu un enfant ? [NDLR : son fils David mort le 5 mai 1981]’. Le système du retour dans le temps finalement correspond à cette actrice, qui, inconsciemment, a vécu sa vie comme un film tragique.”
“On le sait, la mort de David, l’achèvera”
Pour l’auteur de l’ouvrage, la perte de son fils n’a finalement été que le coup final porté à une Romy Schneider déjà grandement éprouvée tout au long de sa vie personnelle : “Mais enfin, si vous me permettez cette expression vulgaire : quelle vie de m..de, elle a eue. Son père la délaisse, sa mère ne vient la voir que deux fois en sept ans alors qu’elle est en pension. Puis elle aime Alain Delon qui finit par l’abandonner. Puis elle se marie avec Harry Meyen, un Allemand, qui n’aura de cesse de l’empêcher de faire du cinéma. Tout dans la vraie vie marche de travers. La fin est terrible. On le sait, la mort de David, l’achèvera.”
Et d’ajouter qu’“au fond après la mort de son fils, elle était déjà en sursis. Elle ne s’est pas suicidée, mais elle a tout fait pour quitter la vie.”