L’Anses rappelle les dangers de la nourriture à base d’insectes
l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a tenu à mettre en garde des dangers liés à l'entomophagie.
Si vous ne connaissez pas encore l’entomophagie, il va falloir vous y mettre. Derrière ce mot qui peut sembler barbare se cache en fait une pratique de plus en plus répandue à savoir, se nourrir d’insectes comme repas à part entière.
Reconnue pour ses nombreuses vertus, l’entomophagie est actuellement dans le viseur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), qui alerte sur les dangers encourus pour celles et ceux qui pratiqueraient ce régime à la légère.
Des protéines à profusion dans les insectes
Si les entomophages sont de plus en plus nombreux, c’est avant pour les vertus nutritives des insectes. À parts égales, ces derniers sont beaucoup plus chargés en protéine que n’importe quelle pièce de viande et surtout, ils ont une faible valeur calorique. De plus, les experts estiment que le mode de production d’insectes dédiés à la consommation laisserait une empreinte écologique beaucoup moins importante que la production de viande.
Si vous êtes convaincus, sachez qu’il ne faut pas prendre le fait de manger des insectes à la légère et c’est dans cette optique que l’Anses a tenu à rappeler les bonnes pratiques en la matière.
Éviter de faire n’importe quoi
Selon l’Anses, le premier risque encouru est de se nourrir de n’importe quels insectes. L’organisme rappelle que certains insectes contiennent des substances chimiques potentiellement dangereuses (notamment certains venins). Il faut également faire attention à certaines parties indigestes comme le dard ou le rostre de certains scarabées. L’Anses tient également à rappeler qu’au même titre que les crustacés ou les mollusques, certains insectes comme les sauterelles font partie de la famille des arthropodes et sont donc passibles de déclencher les mêmes allergies.
L’organisme précise que l’élevage d’insectes liés à la consommation n’est pas encore règlementé et demande « d’établir, au niveau communautaire, des listes positives et négatives des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés » et de « définir un encadrement spécifique des conditions d’élevage et de production des insectes ».
De nombreux cas de retraits des rayons de lots d’insectes dédiés à la consommation ont déjà été recensés par la DGCCRF.