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L’anorexie serait plus liée à une addiction qu’à la peur de grossir

Santé > Alimentation
Par Jérôme,  publié le 8 juin 2016 à 10h06, modifié le 8 juin 2016 à 10h06.

Une étude française bat en brèche l'idée selon laquelle l'anorexie serait liée à la peur de grossir. Elle relèverait plus du plaisir de maigrir, à classer donc au rang des addictions.

Mardi, la revue Translational Psychiatry publiait une étude menée par une équipe de l’Hôpital Sainte-Anne à Paris. Elle suggère que l’anorexie ne serait pas à classer dans les phobies, en l’occurrence celle de prendre du poids, mais plutôt à ranger dans la liste des addictions, ici le plaisir lié à la perte de poids.

Anorexie : le cadre de l’étude

Trois critères mènent d’ordinaire au diagnostic de ce trouble psychiatrique :

  • une restriction des apports alimentaires,
  • une perception biaisée du poids et de son propre corps,
  • et enfin la phobie de la prise de poids.

C’est sur ce dernier critère que l’étude s’est particulièrement portée. Les chercheurs ont analysé les réactions spontanées de 70 femmes anorexiques, hospitalisées ou en rémission, et de 20 femmes en bonne santé. Il leur a été présenté des images de femmes en mouvement, maigres, de corpulence normale ou en situation de surpoids. Le Pr Philip Gorwood, qui a dirigé l’étude, précise : “Ce sont des images assez crues, de femmes nues, qu’on voit bouger dans l’espace. On a donc une très bonne représentation interne de la silhouette”.

La piste d’un cheminement cérébral différent

A l’aide d’un appareil permettant de mesurer la réaction émotionnelle, il a été demandé aux patientes d’estimer le poids des femmes qui leur étaient présentées. Puis, de poser des mots sur ce qu’elles ressentiraient si elles-mêmes présentaient ces différentes silhouettes. Le Pr Gorwood explique que “Les sujets qui souffrent d’anorexie mentale ont une forte réaction émotionnelle, mais uniquement pour les silhouettes de maigreur”.

Récemment, en Allemagne, une étude avait conclu à l’“activation importante du striatum ventral, une zone du cerveau associée aux circuits de la récompense”, relaie PourquoiDocteur.fr. Et cela remet en cause totalement l’idée que pouvaient se faire les spécialistes de la maladie, comme le précise le chef de service l’Hôpital Sainte-Anne : “Le shoot au jeûne, l’effet renforçant de la perte de poids, viendrait complètement substituer cette notion d’appréhension phobique d’une silhouette trop large, d’un kilo en plus et d’une sensation d’être trop gros”.
Dès lors, quel espoir pour les personnes malades ? “On est très démuni au niveau thérapeutique, et aucun pays n’a de médicament ayant une autorisation de mise sur le marché pour l’anorexie”, déplore le Pr Gorwood”.

Le Récap
  • Anorexie : le cadre de l’étude
  • La piste d’un cheminement cérébral différent
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