L’année de naissance peut influencer la sévérité des symptômes grippaux
Le risque de souffrir de complications grippales n’est pas le même selon l'année de naissance, selon des chercheurs américains.
Comment expliquer que la grippe millésimée 2015-2016 ait particulièrement touché les jeunes générations ? Pour des chercheurs américains, la toute première exposition à un virus grippal va conditionner la réponse immunitaire face au virus.
Deux types de virus comparés
En fait, c’est dans le système immunitaire qu’il faut chercher la réponse. Deux souches de grippe d’origine aviaire, passées de l’animal à l’homme, ont été comparées par les chercheurs, la H5N1 et la H7N9. Or les complications que l’une ou l’autre est susceptible d’occasionner cher l’homme diffèrent; et c’est le type de la souche par laquelle nous sommes touchés pour la première fois qui va les déterminer.
Pour faire simple, les scientifiques estiment que les personnes nées avant 1960 ont probablement été exposées à un certain type de virus. De fait, ces individus seront plus sensibles à virus que le corps n’aura pas appris à combattre. Même chose pour les personnes nées après 1960, pour l’autre souche.
Vers une vaccination prenant l’âge en compte ?
Michael Worobey, co-auteur de l’étude parue dans la revue Science, estime que toute personne est protégée à 75% contre le risque de développer une grippe sévère, à condition d’avoir été exposée au virus spécifique dans son enfance. Elle aurait dans le même temps 80% de chances de ne pas en mourir.
Quelle perspective offre cette découverte ? La mise au point d’un vaccin universel qui tiendrait compte de l’âge. Et l’enjeu est de taille, Michael Worobey rappelant que “même une pandémie grippale d’une ampleur limitée comme celle de 2009, venue du porc, a des répercussions qui se chiffrent en milliards de dollars”.