Landes : trois gendarmes quadragénaires condamnés à du sursis
Mardi, le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan, dans les Landes, a condamné trois gendarmes quadragénaires à des peines de deux à trois mois de prison avec sursis. Ils étaient notamment poursuivis pour violences, détention de stupéfiants et faux en écriture.
Mardi, le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan, dans les Landes, a condamné trois gendarmes de 46 à 49 ans à des peines allant de deux à trois mois de prison avec sursis. Ces militaires étaient notamment poursuivis pour violences, détention de stupéfiants, faux en écriture et escroquerie. Dans des propos rapportés par Actu Orange, le président du tribunal Guillaume Cotelle a expliqué durant l’audience que “l’affaire part d’un signalement d’un gendarme pour révéler des dysfonctionnements dans la brigade. Ce gendarme est amer car quelques jours plus tôt, il a reçu un avis de refus de mutation”.
Des gendarmes écopent de sursis pour violences, escroquerie…
Et le président d’avoir ajouté que “la majeure partie des faits reprochés n’est pas établie. Il n’y a pas d’intention personnelle blâmable”. Le prévenu le plus lourdement condamné, un commandant de brigade de gendarmerie de Mimizan à la retraite, a été reconnu coupable de trois délits sur un total de 17 chefs de prévention : une escroquerie à l’assurance de 210 euros, des PV d’alcoolémie modifiés pour un informateur de manière à faire passer les procès-verbaux de délits à contraventions, et enfin de l’alcool à brûler versé dans la gourde d’un homme passant régulièrement en cellule de dégrisement.
Ils risquaient jusqu’à 10 ans de prison
L’un des adjoints de ce commandant, lui aussi à la retraite, a écopé de deux mois de sursis pour “violation du secret professionnel et violence envers un homme dans la brigade”. L’autre, depuis muté, a reçu la même condamnation pour avoir rédigé des PV sans avoir réalisé les constatations sur place. Alors qu’il risquaient un maximum de 10 ans d’emprisonnement, les peines rendues à l’encontre de ces gendarmes ont été sensiblement moins lourdes. Le procureur Olivier Janson avait au passage requis quinze, huit et trois mois avec sursis contre ces trois hommes : “La devise de la gendarmerie c’est pour la patrie, l’honneur et le droit et les deux derniers ont été écornés dans le fonctionnement quotidien de cette brigade”.