L’ancien nazi Aloïs Brunner serait mort il y a 4 ans en Syrie
Aloïs Brunner, ancien SS bras droit d'Adolf Eichmann, serait d'après le centre Simon Wiesenthal mort en Syrie à l'âge de 98 ans, en 2010.
Sa mort n’était pas certaine jusqu’à ces derniers jours, mais pour le centre Simon Wiesenthal, basé à Jérusalem, c’est maintenant une quasi-certitude.
L’organisation qui se bat pour que les anciens criminels de guerre nazis soient traduits devant la justice a ainsi annoncé par la voix de son directeur Efraim Zuroff au Daily Express : “Nous avons eu des informations d’un ancien agent des services secrets allemands qui a travaillé au Moyen-Orient, et qui nous a dit que Brunner était mort et avait été enterré à Damas”. Il serait mort à l’âge de 98 ans en 2010.
Aloïs Brunner, chef du camp de Drancy
Né en 1912 dans l’actuelle Autriche, cet officier S.S bras droit d’Adolf Eichmann était l’un des maîtres d’oeuvre les plus zélés de la “solution finale”. Il est tenu responsable de la déportation de quelque 128.000 juifs en Europe. En France, il fut entre juin 1943 et août 1944 à la tête du camp d’internement de Drancy.
A la fin de la Deuxième guerre mondiale, Brunner avait fui l’Allemagne pour s’installer en Egypte puis en Syrie dès 1954.
Brunner, formateur en techniques de torture pour le régime syrien ?
Sous un faux nom, l’ancien nazi qui déclarait par téléphone au Chicago Sun-Times en 1987 “ne rien regretter”, vivait à Damas sous un faux nom, et protégé par le régime d’Hafez el-Assad, père de l’actuel dictateur syrien. Il était alors expert en en terrorisme et en sécurité et aurait pu prodiguer des conseils en matières de répression et de torture. Georg Fischer, tel était son nom d’emprunt, n’avait plus été vu depuis 2003.
La France avait jugé Aloïs Brunner avait été condamné à mort par contumace en 1954 et 1956, puis à perpétuité en 2001 à l’issue d’un autre procès.