Lancement réussi pour la mission lunaire japonaise

Photo d'illustration. La Lune. Pixabay
Après trois reports, le quatrième rendez-vous fut donc le bon pour la fusée H-IIA.
Objectif Lune en cours pour la JAXA, l’Agence japonaise d’exploration spatiale. Jeudi à 1h42 heure de Paris, la fusée H-IIA s’est arrachée à l’attraction terrestre depuis Tanegashima, au sud-ouest côté Pacifique.
De mauvaises conditions météo l’en avaient empêchée à trois reprises à la fin du mois d’août dernier.
SLIM, un module lunaire
Après l’Inde il y a peu, le Japon pourrait donc bien en cas de succès entrer dans le club très fermé des pays étant parvenus à poser des engins sur la Lune (USA, Union soviétique, Chine).
À son bord, un module nommé SLIM (pour (Smart Lander for Investigating the Moon). Il doit alunir d’ici 4 ou 6 mois, à distance maximale de sa cible de 100 mètres.
Un manteau polaire à analyser
D’ailleurs, pourquoi cette exigence de précision pour le lieu d’alunissage ? La JAXA explique que pour les rovers,
Parcourir des pentes raides et un terrain accidenté représente encore un niveau de difficulté élevé. C’est pourquoi il est important de réussir à poser des engins avec une haute précision, pour permettre une exploration efficace à l’avenir.
En l’espèce, les zones permettant l’exploration de régions polaires se “limitent à une surface très réduite”. Et SLIM aura pour mission d’analyser la composition de roches supposées provenir du manteau lunaire, manteau encore très mystérieux.
De mauvais souvenirs à effacer
Pour l’Agence spatiale japonaise, il convient d’oublier les déboires successifs de plusieurs lanceurs, entre octobre et début de cette année.
En attendant l’alunissage, Hiroshi Yamakawa qui est à la tête de la JAXA s’est dit “extrêmement heureux” du lancement de H-IIA. Et il ajouté que l’Agence allait “continuer de prendre des mesures” en vue de garantir la fiabilité de ses modèles H3 et Epsilon : “Nous allons nous ressaisir pour rétablir la confiance dans la technologie des fusées japonaises”.