L’Alaskapox, un virus mystérieux et mortel : doit-on s’inquiéter ?

Illustration de l'Alaskapox, une sorte de variole. ADN
Détecté pour la première fois en 2015, un orthopoxvirus appelé "variole de l'Alaska" vient de causer son premier décès aux États-Unis. Que faut-il savoir à propos de cette maladie infectieuse?
Tl;dr
- Un cas mortel d’Alaskapox, une variole, est signalé en Alaska.
- La maladie est transmissible par les mammifères, mais actuellement inoffensive pour l’Europe.
- Les symptômes sont similaires à plusieurs autres maladies, rendant le diagnostic difficile.
- Les experts recommandent de suivre l’évolution du virus pour déceler toute forme de mutation.
Une maladie peu connue suscite l’émoi aux États-Unis
Une récente mort en Alaska a réveillé les peurs autour d’une maladie jusqu’à présent peu connue : l’Alaskapox. Il s’agit de la première mort signalée à cause de cette maladie, également connue comme la « variole de l’Alaska », identifiée pour la première fois en 2015.
Une menace limitée
La maladie, tout comme le Monkeypox, appartient à la famille des orthopoxvirus et se transmet par les mammifères. Malgré le premier cas mortel, inutile de céder à la panique : en neuf ans, seulement sept cas ont été signalés. Les autorités sanitaires américaines estiment que le risque de propagation vers l’Europe est faible.
Symptômes et transmission
Les principaux symptômes de l’Alaskapox sont une éruption cutanée et une augmentation des ganglions lymphatiques. La maladie est souvent confondue avec une piqûre d’araignée ou d’insecte, complexifiant son diagnostic. Des douleurs articulaires et musculaires ont également été rapportées.
« Cela ressemble beaucoup à la maladie des griffes du chat ou encore à l’anthrax », estime Benjamin Davido, médecin infectiologue à l’Hôpital Raymond Poincaré de Garches.
Le virus s’est, jusqu’à présent, uniquement transmis aux humains par des animaux infectés par des petits mammifères, notamment les campagnols et les musaraignes.
Des mesures préventives
Les autorités sanitaires alaskiennes recommandent aux personnes présentant des lésions cutanées potentiellement causées par l’Alaskapox de couvrir la zone touchée et d’éviter de partager les vêtements de lit entrés en contact avec la lésion. Il s’agit d’une mesure préventive, alors qu’aucune transmission interhumaine de la variole de l’Alaska n’a été observée jusqu’à présent.