Lait maternel : un vivier de molécules aux propriétés anti-inflammatoires
Une étude menée par des chercheurs américains révèle que le lait maternel renferme quantité de molécules agissant notablement contre les inflammations.
Il était déjà connu que le lait maternel renfermait moult anticorps et nutriments favorisant le développement et le système immunitaire des nouveau-nés. Une nouvelle étude, conduite par des chercheurs du Brigham And Women’s Hospital de Boston (États-Unis), nous apprend aujourd’hui qu’il joue également un rôle essentiel dans le combat contre les inflammations.
Charles Serhan, l’un des responsables de l’enquête, a ainsi indiqué au site spécialisé News-medical.net que la découverte s’est fait au niveau d’une centralisation de molécules : “Nous avions déjà identifié certains signaux de ces molécules dans d’autres organes et tissus du corps humains, mais c’est la première fois que nous les voyons groupées au même endroit.”
Molécules aux propriétés anti-inflammatoire : le lait maternel apparaît plus riche
Plus précisément, les scientifiques sont parvenus à déceler l’existence de molécules SPMs (Specialized Pro-resolving mediators molecules) capables, pour chacune d’entre elles, de calmer et diminuer les réactions inflammatoires et également de fortifier le système immunitaire. Ils ont ensuite procédé à des tests sur des échantillons de lait humain provenant de femmes atteintes de mastite (inflammation du sein). Pour se rendre compte que les molécules SPMs y apparaissaient en nombre réduit par rapport à un lait maternel ordinaire et que ses propriétés anti-inflammatoires ne permettaient pas une réduction de l’infection.
L’allaitement fortement encouragé par les chercheurs
Pour Charles Serhan, “nos résultats suggèrent que les SPMs jouent un rôle de modulation de l’inflammation et de réduction de l’infection tout en stimulant le système immunitaire lors de son développement, ce qui renforce donc l’importance du lait maternel pour les nourrissons. Il est important pour les mères de sérieusement envisager l’allaitement si cela est possible”. Une information qui devrait par conséquent faire réfléchir ces quelque 60% de femmes au niveau mondial ne donnant pas le sein à leur enfant, de même que les mères françaises mettant un terme prématurément à l’allaitement.