La vulve n’a pas de taille standard, c’est désormais scientifiquement prouvé
Contrairement à ce qu'il pouvait être tentant de penser, il n'existe pas de taille standard pour la vulve féminine. C'est ce qu'a ainsi révélé une étude menée sur plus de 650 femmes par des scientifiques suisses.
À cause d’un regard dans le miroir ou du commentaire d’un (très) proche, des femmes peuvent ressentir des complexes vis-à-vis de la taille de leur vulve. Trop imposante, pas assez présente, les troubles liés aux dimensions de cet orifice n’ont toutefois plus (vraiment) de raison d’être.
Des chercheurs suisses viennent ainsi tout simplement d’établir qu’il n’existe pas de taille standard pour la vulve féminine. Pour parvenir à ces conclusions, publiées (en anglais) sur le site du National Center for Biotechnology Information, ces scientifiques de l’hôpital cantonal de Lucerne ont sollicité 657 femmes âgées de 15 à 84 ans.
657 femmes sollicitées pour une étude sur les tailles de vulves
Il est apparu que la taille des lèvres extérieures des sujets examinés variait de 12 à 180 millimètres, des variations de taille comprises entre 6 et 75 millimètres pour ce qui est de l’ouverture vaginale.
Les chercheurs n’ont ici pas relevé une majorité de tailles semblables, les amenant à considérer que chaque vulve est unique et n’a donc pas à être comparée à une autre pour se rassurer. Il est toutefois à préciser que les résultats de cette étude ne peuvent s’appliquer que sur les femmes caucasiennes.
La quasi-totalité des médecins australiens ont déjà accueille des patientes inquiètes
Comme évoqué plus haut, un certain nombre de femmes se soucient particulièrement de la taille de leur vulve. Au point qu’entre 2015 et 2016, les opérations chirurgicales visant à modifier la forme et la taille des lèvres vaginales (labiaplastie ou nymphoplastie) ont augmenté de 39%. En France, 3.905 femmes auraient franchi le pas en 2016.
En Australie, un sondage conduit la même année avait révélé que la quasi-totalité des médecins (97%) avaient déjà reçu des patientes soucieuses de l’apparence de leur vulve. Il n’est toutefois pas toujours question de complexes. De petites lèvres, lorsque frottées, peuvent ainsi provoquer des douleurs.
Et d’après le docteur Gabor Varadin, chirurgien plasticien à Genève (Suisse) cité par Pourquoi Docteur ?, les décisions ne sont, la plupart du temps, pas prises sous une quelconque influence : “Généralement, les patientes sont déterminées. Elles viennent avant tout pour elles, rarement pour leurs conjoints ou parce qu’elles voudraient imiter leurs modèles dans les magazines ou les films.”