La Tunisie pourrait ériger un mur de sable sur la frontière libyenne
Après l'attentat de Sousse qui a causé la mort de 38 personnes, la Tunisie a annoncé vouloir construire un mur le long de sa frontière avec la Libye. Le mur de 2 mètres de haut s'étendrait sur 168 km.
Suite à l’attentat de Sousse qui a eu lieu le 26 juin et qui a causé la mort de 38 personnes, la Tunisie a décidé de prendre une mesure radicale : construire un mur de 168 kilomètres le long de sa frontière avec la Libye. La frontière qui sépare la Tunisie et la Libye est longue de 459 kilomètres, la construction du mur ne concernera qu’une partie de cette frontière et devrait s’achever à la fin de l’année 2015.
L’état d’urgence est décrété en Tunisie
Le 26 juin 2015, le jeune Seifeddine Rezgui a tué 38 personnes sur la plage de Sousse en Tunisie, un attentat qui a poussé les dirigeants du pays à déclarer l’état d’urgence et à prendre des mesures sécuritaires. L’auteur de l’attentat âgé de 23 ans seulement était parti en Libye pour se former au maniement des armes. Selon Rafik Chelly, secrétaire d’État tunisien, Seifeddine Rezgui et les deux auteurs de l’attentat du Bardo se seraient entraînés à Sabratha en Libye, une ville située à une centaine de kilomètres seulement de la frontière avec la Tunisie.
La Libye est également le théâtre de nombreux conflits dont celui qui oppose les partisans d’Aube et le camp de Tobrouk, où siège le Parlement. De peur que les conflits ne gagnent son territoire et que certains de ses citoyens ne partent se former en Libye dans le but de commettre des attentats, la Tunisie a donc décidé d’ériger un mur le long de sa frontière avec la Libye
La Tunisie veut construire un mur de 168 km de long
Mercredi 8 juillet, le gouvernement tunisien a annoncé sa volonté de construire un mur de 168 kilomètres le long de sa frontière avec la Libye. Selon Habib Essid, le chef du gouvernement tunisien, cette mesure viserait à “endiguer la menace terroriste“.
Un mur de sable de plus de deux mètres de haut avec des tranchées infranchissables par des véhicules sera donc construit entre les villes de Ras Jedir, au bord de la mer et Dehiba. Cette construction controversée devrait s’achever à la fin de cette année. D’autres projets de loi qui visent à renforcer la sécurité du pays seront également examinés par l’Assemblée tunisienne mais nombreux sont ceux qui parlent déjà de “dérive sécuritaire potentiellement liberticide“.