La saison 3 de Foundation s’inspire d’une des œuvres de science-fiction les plus atypiques d’Asimov

Image d'illustration. FoundationApple TV+ / PR-ADN
La troisième saison de la série Foundation s’inspire d’un des récits de science-fiction les plus insolites écrits par Isaac Asimov, tissant un lien inattendu entre l’œuvre originale et des éléments méconnus du célèbre auteur.
Tl;dr
- Épisode 5 évoque les débuts du voyage interstellaire.
- Clin d’œil subtil à la nouvelle « Escape! » d’Isaac Asimov.
- Les sauts spatiaux rappellent une expérience de mort et renaissance.
Un frisson venu des origines du voyage interstellaire
Le dernier épisode de « Foundation » saison 3, actuellement disponible sur Apple TV+, plonge les spectateurs dans l’étrangeté persistante des premiers sauts interstellaires. Alors que l’action s’accélère autour de la Seconde Fondation, une scène, presque anodine, attire l’attention : Brother Dawn (incarné par Cassian Bilton) émerge d’un saut spatial, visiblement perturbé. Sa compagne d’infortune, Gaal Dornick, tente alors de le rassurer : « Tu n’as pas froid. C’est juste une impression. Tu auras le sentiment d’avoir laissé un bout de toi derrière… mais il te rejoindra. »
L’écho inattendu d’Asimov et de ses robots
Derrière ce simple échange se cache un hommage discret, mais chargé de sens à l’œuvre fondatrice d’Isaac Asimov. Les plus avertis auront perçu le clin d’œil à la nouvelle « Escape! », parue en 1950 dans le recueil « I, Robot ». Cette histoire truffée de bizarreries met en scène les scientifiques Powell et Donovan, embarqués malgré eux dans la première expérimentation du voyage intersidéral conçu par une super-intelligence artificielle. Ce périple inaugural est tout sauf anodin : le récit se perd dans des sensations glaçantes, proches de la mort clinique, où l’individu devient un simple « fil blanc d’ego — froid et effrayé ».
Une expérience de mort et de renaissance spatiale
La description saisissante d’Asimov évoque sans détour les dangers psychiques des premières traversées stellaires : perte sensorielle totale, impression de flotter entre la vie et la mort, visions délirantes… Pour donner corps à ces états extrêmes, l’auteur fait traverser à ses personnages :
- Sensation brutale suivie d’une paralysie glacée.
- Dissociation complète jusqu’à ne plus sentir ni temps ni espace.
- Retour brutal à la conscience au terme du saut.
Certes, dans l’univers avancé du cycle Fondation, voyager entre les étoiles n’a plus rien de létal. Mais ce retour subtil aux racines du mythe scientifique éclaire une réalité passée : jadis, ces sauts représentaient littéralement une mini-mort avant la résurrection.
Pont entre adaptation moderne et héritage littéraire
Ce choix scénaristique participe habilement au tissage entre univers télévisuel et textes fondateurs. En distillant ce frisson hérité des premières expériences robotiques d’Asimov, la série rappelle que chaque avancée technologique — fût-elle galactique — s’accompagne toujours d’une part d’inconnu… et parfois, d’effroi existentiel.